40 moutons entassés dans un logement social

Une quarantaine de moutons vivants ont été découverts dans un «abattoir sauvage» installé dans un logement social d’une cité niçoise, a indiqué lundi le bailleur Côte d’Azur Habitat, qui a déposé une plainte.

Les moutons, dont deux étaient en cours de dépeçage, ont été découverts dimanche soir par la police, qui a arrêté deux hommes sur place, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), confirmant une information du quotidien «Nice-Matin».

Cette découverte a eu lieu à quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Kébir qui débute mercredi et durant laquelle les musulmans doivent respecter certaines traditions, dont le sacrifice d’un mouton selon l’abattage rituel.

Les animaux se trouvaient entassés «dans des conditions insupportables pour la condition animale dans un appartement de 50 m2, avec de la paille au sol», a expliqué lors d’un point de presse Anthony Borré, président de Côte d’Azur Habitat.

Plus personne n’habitait dans cet appartement mis à disposition jusqu’à récemment d’une mission de relogement des habitants de ce quartier en cours de réhabilitation. L’accès à l’appartement avait été sécurisé par une porte anti-squat, a précisé Anthony Borré.

«Vendredi, il n’y avait aucun animal dans le logement. Les moutons ont donc dû être transportés sur place entre samedi et dimanche», a poursuivi Anthony Borré, qui s’est étonné qu’aucun voisin ne s’en soit plaint.

«Je pense qu’il y a une sorte d’omerta dans ce quartier gangrené par le trafic de drogue», a ajouté Anthony Borré, également 1er adjoint à la sécurité du maire (Horizons) de Nice Christian Estrosi. «Je suis attaché à ce que chacun pratique sa religion dans le respect des règles de ce pays», a-t-il assuré.

Deux hommes qui portaient des tee-shirts «maculés de sang» ont été interpellés et une plainte a été déposée lundi contre eux par Côté d’Azur Habitat, qui n’est pas sûre que ces deux hommes soient des habitants de la cité. Les moutons ont été confiés lundi à un éleveur de Marseille.