Costa Rica: Soupçons de financement illégal du parti présidentiel

Publié

Costa RicaSoupçons de financement illégal du parti présidentiel

Une enquête est ouverte contre le président Rodrigo Chaves et son ministre des Affaires étrangères, ont rapporté les médias locaux.

Le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves lors du Forum économique mondial (WEF) 2023 à Davos le 18 janvier 2023

Le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves lors du Forum économique mondial (WEF) 2023 à Davos le 18 janvier 2023

REUTERS

Le Ministère public du Costa Rica a ouvert une enquête sur le président Rodrigo Chaves et le ministre des Affaires étrangères, Arnoldo André, dans le cadre d’un «financement illégal de partis politiques» présumé, selon les médias locaux mercredi. L’enquête porte sur «une structure de financement électoral parallèle présumée du Parti du progrès social et démocratique (PPSD) au pouvoir» pendant la campagne électorale de 2022 qui a conduit M. Chaves à la présidence, a indiqué le journal La Nación, citant le Parquet comme source. Outre le président et le chef de la diplomatie, la députée et présidente du PPSD, Luz Mary Alpizar, est également visée par l’enquête. Dans ce cadre, le Ministère public a perquisitionné mercredi les bureaux du cabinet d’avocats Lexincorp à San José, dont le ministre des Affaires étrangères est un associé fondateur.

Jusqu’à 4 ans de prison

Le Code pénal costaricain prévoit des peines allant de deux à quatre ans de prison «pour quiconque lève des fonds pour un parti politique, sans avoir été autorisé par le trésorier du parti». Cette enquête est la troisième ouverte visant M. Chaves en un mois. Le 1er août, le bureau du procureur a ouvert une enquête sur l’implication du président dans un «trafic d’influence» présumé. Le dossier a été ouvert après une plainte du banquier Leonel Baruch, président de la BCT Corporation et membre du conseil d’administration de CR Hoy, un organe de presse numérique critique de M. Chaves. Le 17 juillet, le parquet avait également commencé à enquêter sur le président pour «abus de pouvoir», ayant prétendument «exercé une influence sur le Trésor public».

(AFP)

Ton opinion