Statue déboulonnéePour Boris Johnson, il ne faut pas «réécrire» l’histoire
Le Premier ministre britannique s’est exprimé au lendemain de la relaxe controversée de quatre personnes qui avaient déboulonné une statue d’un marchand d’esclaves à Bristol.
Le 7 juin 2020, trois hommes et une femme avaient renversé et jeté dans les eaux de l’Avon, fleuve qui traverse Bristol, la statue d’Edward Colston, qui faisait controverse depuis des années.
Cette action spectaculaire était survenue lors de manifestations provoquées par le décès de George Floyd, un Américain noir tué par un policier blanc aux États-Unis.
La relaxe mercredi de ces quatre personnes âgées de 22 à 33 ans qui avaient reconnu leur participation aux faits, mais avançaient que cette statue symbolisait un crime et que l’enlever ne constituait pas un délit, a suscité un vif débat au Royaume-Uni.
Prise de position
Interrogé par des journalistes, Boris Johnson a répondu qu’il ne voulait pas commenter une décision de justice particulière.
«Mais ce que je dirais, c’est que je pense que nous avons un héritage historique complexe autour de nous, et il reflète notre histoire dans toute sa diversité, pour le meilleur ou pour le pire», a ajouté M. Johnson, qui s’exprimait en marge d’une visite dans un centre de vaccination.
«Si les gens veulent démocratiquement retirer une statue ou quelque chose d’autre, ça va. Mais je pense qu’en général, nous devrions préserver notre héritage culturel, artistique et historique», a-t-il encore dit.