Etats-UnisDe subtils capteurs d’alcool bientôt intégrés aux voitures
Le président américain vient de signer une loi qui obligera les constructeurs automobiles à intégrer une technologie détectant l’alcoolémie du conducteur.
Aux Etats-Unis, les voitures pourraient bientôt refuser de rouler si le conducteur est en état d’ivresse, grâce à des capteurs capables de détecter l’alcool dans l’haleine ou à travers la peau. Mais ces technologies interpellent les défenseurs de la vie privée et des libertés.
Le président Joe Biden a signé cette semaine une loi qui va obliger les fabricants d’automobile à intégrer des outils de ce genre dans les années à venir.
Dans un pays où l’alcool au volant tue plus de 10’000 personnes tous les ans, et où le taux d’alcool autorisé est en moyenne plus élevé que dans de nombreux autres pays occidentaux, la nouvelle législation suscite beaucoup d’enthousiasme.
Mais le texte soulève aussi des questions: que se passera-t-il si la voiture se trompe et refuse de démarrer? Les véhicules deviendront-ils potentiellement des témoins contre leur propriétaire, en cas de procès?
Les autorités américaines ont trois ans, potentiellement renouvelables, pour se prononcer sur ces sujets.
Capteurs
La technologie, elle, est quasi prête. Des chercheurs ont mis au point des capteurs qui aspirent et testent le souffle du conducteur.
Ils ont aussi développé un scanneur, intégré au bouton de démarrage du moteur, qui mesure le taux d’alcool dans les vaisseaux sanguins sous la peau des doigts, grâce à une lumière infrarouge.
Ces inventions ont été mises au point par une collaboration entre une association de fabricants automobiles pour la sécurité routière (ACTS) et les autorités concernées.