Asie: La Corée du Nord tire quatre missiles de croisière

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Pyongyang a procédé vendredi à de nouveaux essais de missiles, en tirant quatre missiles «Hwasal-2» dans la mer du Japon.

Les quatre missiles «Hwasal-2» ont été tirés depuis les environs de la ville de Kimchaek City dans la province du Hamgyong du Nord. (Image d’illustration)

Les quatre missiles «Hwasal-2» ont été tirés depuis les environs de la ville de Kimchaek City dans la province du Hamgyong du Nord. (Image d’illustration)

AFP

La Corée du Nord a effectué quatre tests de tirs de missiles de croisière dans la mer, a annoncé vendredi l’agence officielle nord-coréenne KCNA, ajoutant que l’exercice démontrait «la posture de guerre» de la force nucléaire de Pyongyang.

Les quatre missiles «Hwasal-2» ont été tirés depuis les environs de la ville de Kimchaek City dans la province du Hamgyong du Nord en direction de la mer de l’Est, également connue sous le nom de mer du Japon. Ils ont suivi une trajectoire de 2000 km avant d’atteindre «avec précision» leurs cibles, selon l’agence officielle, qui n’a pas précisé quelles étaient les cibles visées.

«La Commission militaire centrale du Parti des travailleurs de Corée a fait part de sa grande satisfaction concernant les résultats de l’exercice de lancement», a ajouté le média nord-coréen. «L’exercice a clairement démontré une fois de plus la posture de guerre de la force nucléaire de combat de la RPDC (République populaire démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord, ndlr), renforçant ses capacités de contre-attaque face aux forces hostiles», précise encore l’agence.

Réponse nord-coréenne

Ces lancements interviennent après le tir de deux missiles balistiques de courte portée lundi et d’un missile balistique intercontinental (ICBM) 48 heures auparavant, qui selon Pyongyang démontre ses capacités de «contre-attaque nucléaire meurtrière».

Selon le Japon, l’ICBM lancé samedi a volé 66 minutes avant de plonger dans sa zone économique exclusive (ZEE). Il s’agissait du premier tir de missile de Pyongyang depuis sept semaines. Les tests de missiles jeudi répondaient à des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis en mer du Japon mercredi.

Dans une déclaration publiée lundi, la sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Yo-jong, a prévenu que Pyongyang continuerait à surveiller les initiatives de Washington et de Séoul pour déployer davantage de moyens stratégiques américains dans la région, promettant des «contre-mesures correspondantes» à chaque menace perçue.

«Actions provocatrices»

«La fréquence d’utilisation du Pacifique comme champ de tir dépend du type d’action des forces américaines», a-t-elle souligné dans un communiqué publié par KCNA. Le tir de samedi a été «fermement» condamné par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a fait savoir son porte-parole dimanche, exhortant Pyongyang à cesser ses «actions provocatrices».

La Corée du Nord a loué ses soldats pour avoir mené l’«exercice de tir soudain» samedi, mais des experts sud-coréens ont souligné que le délai de neuf heures entre l’ordre et le lancement n’était pas particulièrement rapide. Kim Yo-jong a rejeté ces critiques, les décrivant comme «une tentative de sous-évaluer l’état de préparation des forces balistiques» de Pyongyang.

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années. En 2022, le Nord a qualifié d’«irréversible» son statut de puissance nucléaire et Kim Jong-un a appelé à une croissance «exponentielle» de la production d’armement, notamment d’armes nucléaires tactiques. La Corée du Nord a effectué plusieurs tests de tirs de missiles en 2022.

Washington et Séoul simulent un conflit nucléaire avec Pyongyang

(AFP)

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