MigrantsPolicier bulgare tué à la frontière avec la Turquie
Un agent de police âgé de 30 ans, qui patrouillait dans un contexte de forte pression migratoire, a été abattu lundi soir, par des tirs venus du territoire turc, a annoncé mardi, le gouvernement.
Un policier bulgare âgé de 30 ans a perdu la vie lundi à la frontière avec la Turquie. Muni d’une lampe torche, l’homme qui patrouillait était descendu de son véhicule près du village de Golyam Dervent, après avoir remarqué un endroit endommagé de la clôture en barbelés qui couvre la quasi-totalité de la frontière de 259 km. «Des tirs ont alors fusé et il est mort sur le coup», tué d’une balle dans la tête, a déclaré aux journalistes Petar Todorov, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, après une visite sur les lieux. Un militaire qui accompagnait le policier «a réussi à se mettre à l’abri derrière la voiture», a-t-il précisé.
Selon le récit du soldat, dix à quinze coups de feu ont été tirés à travers la barrière alors qu’un groupe de migrants et de passeurs prenaient la fuite. «Il s’agit d’un acte sans précédent, la première attaque à arme à feu depuis des années» contre les forces de l’ordre, a réagi le ministre de l’Intérieur Ivan Demerdjiev. «Nous avons reçu des garanties des autorités turques que (les coupables) seraient localisés et renvoyés devant la justice», a-t-il dit, ajoutant que les policiers seraient désormais dotés d’armes plus puissantes pour se défendre.
Mesures renforcées à la frontière
La Bulgarie avait déjà renforcé les mesures et envoyé des troupes supplémentaires à la frontière après la mort de deux policiers percutés par un autocar transportant des migrants, fin août, dans la ville de Bourgas sur la mer Noire. Le ministre a fait état d’une pression migratoire qui s’intensifie.
Sur les neuf premiers mois de 2022, environ 12’700 clandestins ont été détenus dans le pays, soit 2,5 fois plus qu’aux neuf mois de 2021, selon les chiffres officiels, avec également une forte hausse du nombre de refoulements.