Différend Guyana-Venezuela: Le Brésil renforce sa présence militaire à la frontière

Publié

Différend Guyana-VenezuelaLe Brésil renforce sa présence militaire à la frontière

L’armée brésilienne a amené, mercredi, des renforts à la frontière avec le Guyana et le Venezuela, en raison de la tension entre ses deux voisins, engagés dans une dispute territoriale.

L’armée brésilienne a évoqué «un renfort en troupes et en équipement» dans les villes de Pacaraima et Boa Vista, dans l’État brésilien de Roraima, frontalier avec le Guyana et le Venezuela.

L’armée brésilienne a évoqué «un renfort en troupes et en équipement» dans les villes de Pacaraima et Boa Vista, dans l’État brésilien de Roraima, frontalier avec le Guyana et le Venezuela.

REUTERS

En Amérique du Sud, la tension est encore montée d’un cran entre le Guyana et le Venezuela depuis que Caracas a organisé, dimanche, un référendum sur l’Essequibo, région sous administration guyanienne et riche en pétrole. Cette, à sa frontière nord, le géant brésilien la suit de près.

L’armée brésilienne «a assuré, à travers son système de renseignements et d’alerte, une surveillance constante pour garantir l’inviolabilité de nos frontières», a-t-elle indiqué. Elle a évoqué «un renfort en troupes et en équipement» dans les villes de Pacaraima et Boa Vista, dans l’État brésilien de Roraima, frontalier avec le Guyana et le Venezuela.

Elle a ajouté qu’une brigade d’infanterie stationnée dans la région et comptant environ 2000 soldats avait «intensifié son action de présence» à des fins de «surveillance et de protection du territoire national».

Militaires et véhicules blindés

Ces décisions vont se traduire par «une augmentation du nombre de militaires dans la zone, en plus de véhicules blindés» qui seront envoyés depuis le sud et le centre du pays. Ces véhicules blindés doivent mettre une vingtaine de jours pour rejoindre la ville de Boa Vista, selon Brasilia. «Actuellement, du côté brésilien, l’activité à la frontière est normale», a souligné l’armée brésilienne.

Selon les chiffres officiels – contestés par de nombreux observateurs – 10,4 millions d’électeurs vénézuéliens ont participé au référendum de dimanche et 95% se sont dits favorables à l’intégration de l’Essequibo à leur pays. Les revendications de Caracas sont devenues plus pressantes depuis la découverte d’importantes réserves de pétrole par ExxonMobil, en 2015.

Invoquant une «victoire» dans ce vieux litige frontalier, le président vénézuélien Nicolás Maduro a ordonné l’octroi de licences pétrolières dans l’Essequibo, des déclarations qualifiées, mardi soir, par son homologue guyanien Irfaan Ali, de «menace directe».

Canaux de communication «ouverts»

Les ministres des Affaires étrangères du Venezuela et du Guyana se sont parlé au téléphone mercredi, a annoncé le ministère vénézuélien. Les deux pays «ont convenu de garder les canaux de communication ouverts, et la partie vénézuélienne a exprimé la nécessité de cesser les actions qui «aggravent le différend».

Ce rapprochement contraste singulièrement avec le communiqué diffusé à peine cinq heures plus tôt par le même Ministère vénézuélien des Affaires étrangères. Caracas y accusait le président guyanien Irfaan Ali d’avoir donné «d’une manière irresponsable» le «feu vert» à l’installation de bases militaires américaines dans l’Essequibo.

Google Maps
(AFP)

Ton opinion

0 commentaires