On a mis à l’épreuve le nouvel aspirateur robot Dyson

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TestOn a mis à l’épreuve le nouvel aspirateur robot Dyson

Le 360 Vis Nav est devenu notre attrape poussière intelligent pendant quelques jours. L’impressionnant a un prix.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet
Le Dyson 360 Vis Nav a trouvé sa place, ici dans une cuisine – salon. La pièce a déjà été cartographiée, il peut commencer son office. Il suffit de lui demander via un bouton ou une application.

Le Dyson 360 Vis Nav a trouvé sa place, ici dans une cuisine – salon. La pièce a déjà été cartographiée, il peut commencer son office. Il suffit de lui demander via un bouton ou une application.

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Lorsqu’on nous a proposé de tester l’aspirateur robot que le fabricant britannique Dyson vient d’introduire sur le marché Suisse (en septembre 2023), on n’a guère hésité. Ne serait que pour vérifier si, par hasard, on ne serait pas un homme du XXIe siècle. Le 360 Vis Nav (quel nom bizarre!) est ainsi devenu notre auxiliaire zélé, notre attrape poussière automatique, notre objet pour consommateur qui aime frimer la moindre.

L’ensemble se compose de l’aspirateur proprement dit (5 kilos tout mouillé), d’un petit plateau sur roulettes et d’une station de recharge (en deux parties simples à assembler) reliée à une prise de courant électrique. L’ensemble se caractérise par ses modestes dimensions, en tout cas inférieures à celle que nous étions mis en tête avant de déballer la bête. C’est un bon point pour commencer. L’aspirateur est juste posé contre le support avec ses deux boutons métalliques qui entrent en contact avec deux petites barres de la station. Le 360 Vis Nav est donc «posé contre», pas «inséré dans». Tout simplement. La première recharge commence, elle ne dure pas même une heure.

Relié au réseau wi-fi

On relève que le système se connecte au réseau wi-fi du domicile et, une fois cela fait, se met automatiquement à jour si besoin. Il est aussi conseillé d’utiliser l’application MyDyson (iPhone ou Android) pour accéder aux fonctions les plus complètes. Tout cela implique de suivre un certain nombre d’instructions qui apparaisse sur le petit écran tactile de l’aspirateur, ces dernières sont néanmoins simples à suivre et la configuration initiale ne nous a posé strictement aucun problème.

Avec l’application, nous avons ensuite ordonné au Dyson de cartographier ses champs de bataille. Il peut y en avoir qu’un seul si l’espace de vie est sur un seul niveau, il peut en avoir plusieurs si l’espace de vie est sur plusieurs étages par exemple. Dans ce dernier cas, il s’agira de transporter l’aspirateur et son dock d’un niveau à l’autre. L’ordre donné, l’aspi parcourra la zone silencieusement et créera une carte que l’utilisateur peut consulter à tous moments et que l’objet saura utiliser pour ses prochains déplacements. C’est ici qu’il pourra créer une ou plusieurs zones à éviter s’il le souhaite.

L’aspiration proprement dite

Vient ensuite le temps de l’aspiration proprement dite. Là encore tout commence sur l’application. On la lance généralement en mode «automatique», dans ce cas l’aspirateur adaptera sa puissance en fonction de l’état de la pièce. Premier constat, cela fait du bruit. Certes bien plus discret qu’un aspirateur traîneau traditionnel mais le 360 Vis Nav se fait toujours entendre. Il sera ainsi préférable de le lancer lorsque personne n’entreprend une séance de lecture, de méditation ou de télévision. Les animaux de compagnies vivront avec, ou pas selon leur sensibilité.

Le 360 Vis Nav au travail puis de retour vers sa station de charge.

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C’est à ce stade qu’on s’est réellement aperçu que l’appareil était doté d’une caméra à 360 degrés sur son dos qui lui permet de reconnaître sa zone de travail, de mémoriser son état et d’éviter les obstacles. La dernière fois que nous l’avons utilisé, on a certes déplacé la plupart des choses qui traînait sur le sol mais on a laissé les chaises autour de la table, juste pour voir. Malgré cela, l’aspirateur a fait le travail: il aspirait tous les endroits auquel il pouvait accéder en se faufilant même dans des passages étroits et en évitant au maximum de buter sur les obstacles.

Le piège des chaises

Un moment, on a cru qu’il allait rester coincé entre les quatre pieds d’une chaise, mais cette fois il s’en est sorti. Cela n’a pas toujours été le cas. Dernier constat amusant: voir l’aspirateur passer du mode, «je nettoie en vrac avec ma brosse rotative» à celui plus subtil «je rase les bords de la pièce et aspire avec mon petit tuyau rétractable au plus près de la plinthe.». Chapeau, c’est brillant.

Lorsque la batterie devient faible, le Dyson cherche et trouve la station de recharge et s’y arrime. Il repartira automatiquement s’il n’a pas fini sa session de nettoyage. Sinon, il restera en veille, en attente d’un nouvel ordre. Il est bien sûr possible d’automatiser un brin tout cela, en fixant sur l’application les jours d’activités avec une heure à partir de laquelle il pourra s’y mettre.

Ergonomiquement irréprochable

Concernant l’entretien, le bac à poussière, sans sac papier, se vide aisément tout comme se nettoie la brosse rotative ou un filtre à poussière. Le 360 Vis Nav est ergonomiquement irréprochable. De plus, comme souvent avec cette marque, on trouve ses lignes très élégantes. Mais la question essentielle n’en reste pas moins est-ce que le 360 Vis Nav aspire bien? D’abord on pensait dire qu’il faisait son travail correctement pour un robot mais son usage avançant on est tenté d’affirmer qu’il est parfaitement à son affaire. En résumé, on est très satisfait de ses prestations. Mais on n’augmentera pas pour autant ses gages.

Car, pour parler non pas forcément de ce qui fâche mais de ce qui peut faire réfléchir, évoquons maintenant le prix du bijou: 1600 francs (en arrondissant au franc supérieur). C’est un prix, on en est sûr, qui en fera tiquer plus d’un. À l’heure de tenter de se mettre dans la tête d’une personne qui envisage de préférer un robot à un aspirateur traditionnel, on trouve ainsi le 360 Vis Nav bien plus indiqué pour les personnes qui vivent dans un grand espace sans niveaux, ni escaliers que ceux qui occupent une maison ou un appartement à étages. Rappelons que ce modèle, comme les autres, ne sait pas monter les marches (même par lévitation), ne sait pas non plus ouvrir les portes et ne chante pas Le ranz des vaches en faisant son office. Et on n’est pas sûr que se procurer une station d’arrimage par niveau en se contentant de prendre sous le bras notre robot de ménage nous satisferait. Mais jouer au porteur reste envisageable, pour sûr.

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