FootballLa France a exporté plus de 1000 joueurs, la Suisse cliente
Les Tricolores ont toujours eu la cote à l’étranger. Ils sont désormais plus de mille professionnels à s’être expatriés, dont une flopée en Suisse.
- par
- Robin Carrel
À travers le monde, il n’y a guère que le Brésil qui arrive à placer plus de joueurs à l’étranger. Les Brésiliens sont 1289 à avoir quitté le pays de leur enfance pour exercer leur métier de footballeur ailleurs. Derrière, la France vient de passer à quatre chiffres et ils sont désormais 1033 pros répertoriés par l’Observatoire du football (CIES) de Neuchâtel.
Aujourd’hui, le joueur français va chercher «fortune» un peu partout, des États-Unis à la Roumanie, en passant par la Turquie et la Suisse, forcément. Les éléments formés outre-Jura ont toujours été très demandés de notre côté de la frontière et ils forment le plus grand contingent d’éléments importés aux deux plus hauts niveaux du jeu en Helvétie.
Cette saison, on dénombre 22 «Bleus» en Super League, soit 14,7% des joueurs de la division. La bagatelle de dix Français évoluent au Servette FC, mais on en trouve aussi quatre à Bâle, trois à Sion et deux à St-Gall. En Challenge League, ils sont 19, soit 15,1% des contingents. Le SLO en emploie six, Xamax et le LS trois chacun et Yverdon en a quatre sous contrat. Même Wil et Vaduz ont leur Français «réglementaire».
Ce chiffre grimpe encore à l’échelon inférieur: la Promotion League. Les joueurs venus de France y forment 21,6% des éléments. Ils sont, en effet, 25 à être répertoriés par le site Transfermarkt. Bavois, Etoile Carouge, Nyon et même Rapperswil ont ajouté du talent «bleu» à leur effectif cette saison. La Suisse est le 8e plus fréquent employeur des pros français, derrière… le Luxembourg, l’Italie, l’Angleterre, la Belgique, l’Espagne, la Turquie et l’Allemagne.
Mais ça, ce n’est qu’au niveau pro. Car ajoutez-y les différentes formations des trois poules de 1re Ligue Classic et vous obtiendrez les chiffres hallucinants de 53 éléments dans le groupe 1, 29 joueurs dans le groupe 2 et tout de même 5 dans le groupe 3. Attention toutefois, certaines individualités peuvent avoir été comptées deux fois, car disputant aussi les parties avec les réserves des clubs professionnels.
«Il y a une popularité du footballeur français qui ne se dément pas depuis plusieurs années, observe Loïc Ravenel, cofondateur du CIES, sur le site de Franceinfo. Quantitativement, les tops joueurs sont peu nombreux. Derrière eux, on a une masse de joueurs méconnus dans un marché différent, qui fonctionne très souvent avec des relations de proximité, des relations culturelles, des opportunités d’emploi et des réseaux d’agents avec des filières.»
Et comme il n’y a que le Jura à franchir pour arriver chez nous…