Vente en ligneShowroomprivé lourdement amendé en France pour fausses promos
Mardi, le site de ventes privées en ligne français s’est vu infliger 600’000 euros d’amende par la Répression des fraudes en raison de ses pratiques commerciales jugées illégales.
Le site de ventes privées en ligne de grandes marques Showroomprivé.com a été sanctionné d’une amende de 600’000 euros pour de «fausses promotions», a annoncé mardi le service de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Après une longue enquête menée entre 2015 et 2020 sur les pratiques commerciales de ce site, les agents ont relevé que certains produits faisaient l’objet de «fausses promotions», précise la DGCCRF dans un communiqué.
Ces faits sont constitutifs du délit de pratiques commerciales trompeuses «dans la mesure où (ils) altèrent le jugement du consommateur dans son acte d’achat», ajoute ce service du Ministère de l’économie et des finances. Avec l’accord du parquet de Bobigny (région parisienne), la DGCCRF a infligé une amende transactionnelle de 600’000 euros.
Des faits anciens
«Cette enquête porte sur des faits anciens», a réagi Showroomprivé, rappelant qu’elle portait sur «la politique tarifaire menée par de nombreux acteurs de l’e-commerce». Insistant sur «la loyauté et la sincérité de (sa) politique tarifaire», le site a assuré qu’«une équipe dédiée effectue quotidiennement un travail de contrôle renforcé des prix de référence, afin d’assurer à nos membres une information juste sur les réductions annoncées».
Le chiffre d’affaires annuel de Showroomprivé a atteint 657,4 millions d’euros l’an dernier, en baisse de 9,2% par rapport à 2021 mais en hausse de 6,8% par rapport à l’année 2019. Le groupe SRP, propriétaire du site de vente en ligne, a vu son bénéfice net chuter fortement en 2022 et tomber à 300’000 euros. Il a mis en avant «un environnement de marché difficile», des problèmes d’approvisionnement et le contexte de l’inflation.
L’amende transactionnelle est présentée par Bercy comme une solution rapide et efficace à des pratiques anticoncurrentielles. Les entreprises, auteurs de telles pratiques, qui refusent une transaction financière proposée par la DGCCRF, courent le risque d’une sanction financière plus lourde.