Football«Contre l’Espagne, il faudra tenir le 0-0 le plus longtemps possible»
Pour leur quatrième match de Ligue des nations, Lia Wälti et les Suissesses retrouvent les championnes du monde ce mardi au Letzigrund (19h). Avec l’objectif de faire mieux que les deux dernières fois.
- par
- Florian Paccaud
Pour la troisième fois en moins de trois mois, l’équipe de Suisse affronte l’Espagne. Pas un cadeau pour Inka Grings, qui fête ses 45 ans ce mardi, tandis que ses protégées disputeront au Letzigrund (19h) leur 4e match de Ligue des nations. «J’espère simplement que nous continuerons à progresser», souhaite la sélectionneuse nationale. Surclassées en 8es de finale de la Coupe du monde (5-1) puis à Cordoue fin septembre (5-0), les Suissesses auront besoin d’un miracle pour faire tomber les championnes du monde. Et ce, malgré la très bonne première période réalisée par la Nati vendredi dernier en Suède (défaite 1-0).
«C’était très certainement une de nos meilleures mi-temps de l’année, confie Lia Wälti. Contre la première nation au classement FIFA, nous avons fait beaucoup de choses justes, avec le ballon mais aussi pour le récupérer. Nous avons dominé dans plusieurs domaines et nous nous sommes créé des occasions.» Mais le manque de réalisme de la Suisse l’a empêchée de marquer ses premiers points dans la compétition.
«Aucune équipe n’est invincible»
Pour autant, mettre fin à cette disette offensive – cela fait 6 matches qu’une Suissesse n’a plus trouvé le chemin des filets – ne constitue pas le leitmotiv de cette rencontre. Contre une Roja qui en a planté 10 à la Nati en 180 minutes de jeu, «il faut tenir le 0-0 le plus longtemps possible, prévient la capitaine. Et ensuite, il y aura des espaces qui vont s’ouvrir, car l’Espagne doit gagner pour conserver son avance sur la Suède. À nous d’en profiter.»
La milieu de terrain d’Arsenal le sait, les encouragements du public zurichois – 7500 billets avaient déjà été vendus lundi après-midi – ne suffiront pas à réaliser l’exploit. «L’Espagne est l’une des meilleures sélections du monde, rappelle Wälti. Avec des joueuses d’excellentes qualités et dans une période euphorique. Mais aucune équipe n’est invincible.»
Il faudra que les championnes du monde soient dans un mauvais jour, la Suisse dans un excellent. «Nous devrons tout mettre en place pour réaliser notre meilleure performance. Et espérer que toutes les Espagnoles ne soient pas totalement concentrées sur cette partie», ajoute la plaque tournante helvétique. Aitana Bonmati (lauréate) et Salma Paralluelo (troisième) se sont notamment rendues à Paris lundi soir pour les festivités du Ballon d’or 2023. Pas la préparation adéquate.
Faire moins de cadeaux
Pour faire douter la Roja comme l’Italie y est parvenue il y a 4 jours (défaite 1-0 à la 89e), il faudra surtout que l’équipe nationale limite les erreurs et les pertes de balles. Comme celle commise par Elvira Herzog sur l’ouverture du score espagnole après 15 minutes de jeu à Cordoue. «Je suis convaincue que nous ferons moins de cadeaux, estime Grings. Nous devons offrir plus de solutions à la porteuse du ballon, explique la sélectionneuse. C’est ce que nous avons travaillé ces jours, afin de mieux exploiter nos chances.»
À l’exception de Noelle Maritz suspendue (elle devrait être remplacée par Nadine Riesen au poste de latérale gauche), toutes les joueuses sont à disposition de la sélectionneuse. Mais cette dernière va tout de même apporter quelques changements par rapport à l’équipe qui a débuté vendredi à Göteborg. «Nous devons encore tester et voir d’autres joueuses à l’œuvre», annonce l’entraîneure. Un vent de fraîcheur qui avait fait du bien en Scandinavie, avec les deuxième et première titularisations de la Genevoise Smilla Vallotto (19 ans) et Alayah Pilgrim (20 ans). Suffira-t-il pour permettre à Inka Grings de souffler ses bougies avec le sourire?