Hockey sur glace – Tanner Richard: «En play-off, il faut avoir la mémoire courte»

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Hockey sur glaceTanner Richard: «En play-off, il faut avoir la mémoire courte»

GE Servette et son attaquant, condamnés à battre Lugano en préplay-off pour avoir la «chance» d’affronter Zoug ensuite, ne veulent pas nourrir le moindre regret.

Simon Meier Langnau
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Simon Meier Langnau
Tanner Richard ne veut plus penser à autre chose qu’à la suite des opérations, avec un premier acte vendredi aux Vernets contre Lugano.

Tanner Richard ne veut plus penser à autre chose qu’à la suite des opérations, avec un premier acte vendredi aux Vernets contre Lugano.

Martin Meienberger/freshfocus

Drôle de soirée pour GE Servette, lundi à Langnau. D’un côté, les Aigles ont bouclé la saison régulière par leur plus joli festival offensif (9-1 face à des Emmentalois déjà en vacances). De l’autre côté, les victoires conjuguées de Davos, Bienne et Lausanne n’ont pas permis aux Genevois de quitter la huitième place du classement. Ils héritent ainsi d’un programme sur le papier redoutable: si tout se passe bien, dès vendredi en préplay-off contre Lugano, il y aura ensuite Zoug, champion en titre, au menu des quarts de finale. Tu parles d’une récompense…

«Beaucoup de fierté»

Mais en hockey, il y a des règles. L’une d’entre elles consiste à ne pas se plaindre avant les séries finales. Il s’agit au contraire de positiver. «Quand on regarde d’où on vient et ce que l’on a fait depuis 21 matches, il y a beaucoup de fierté quant à la façon dont le groupe a travaillé, déclarait donc l’entraîneur Jan Cadieux à l’Ilfis. Oui, c’est dommage de ne pas avoir accroché le top 6. Mais le travail a été bien fait, avec 2,2 points par match depuis novembre. Même si on peut toujours se dire qu’on a perdu des points tel ou tel soir, on ne pouvait pas faire beaucoup plus.»

Même à Porrentruy le 4 mars dernier, où GE Servette a bêtement égaré deux points dans les ultimes secondes? «Je ne veux pas raisonner comme ça. C’était il y a deux semaines, tout le monde s’en fout, coupe Tanner Richard. Vous pouvez penser à ces deux points, écrire ce que vous voulez à ce sujet. Mais si moi ou n’importe qui dans l’équipe pense à ça, cela ne pourrait que nous mettre du négatif en tête, Nous n’avons pas le temps pour ça. Les play-off, c’est une période où il faut avoir la mémoire courte.»

«Battre tout le monde»

Et les idées longues: «Pour être champion, il faut battre tout le monde, répond Jan Cadieux, lorsqu’on l’interroge à propos du programme qui attend les siens. Donc prendre les meilleurs au début ou à la fin, vu comme le championnat est serré, cela ne change pas grand-chose.» L’avenir le dira et l’avenir, c’est vendredi aux Vernets, pour le début d’une série au meilleur des trois matches contre un Lugano lui aussi sous pression.

Comme s’il n’y avait pas assez de piment dans la soupe, sur le banc d’en face, les Genevois retrouveront une vieille connaissance: Chris McSorley. Une présence potentiellement agitatrice, dont les Aigles ont - pour l’instant - pris le parti de ne pas tenir compte. «Les play-off, c’est un jeu d’émotions où il faut être capable de faire le vide par rapport à tout ce qui se passe autour de la glace pour se focaliser sur ce qu’il y a à faire dessus, résume Jan Cadieux, qui vivra ses premières séries finales comme coach principal. On va bien sûr tenir compte de l’adversaire, mais on va avant tout se concentrer sur nous-mêmes.»

«McSorley ne va pas jouer, donc je ne vois pas pourquoi sa présence changerait quelque chose.»

Tanner Richard, attaquant de GE Servette

Tanner Richard ne semble pas plus ému que cela à l’idée de retrouver son ancien mentor. «Il ne va pas jouer, donc je ne vois pas pourquoi cela changerait quelque chose, balaie l’attaquant. Ils ont des coaches, nous aussi. Ils ont des joueurs, nous aussi. Ils ont des fans, nous aussi. À la fin, le hockey reste le hockey: il y a 0-0 au début, ça dure 60 minutes et la meilleure équipe gagne. Nous serons prêts et eux aussi j’en suis sûr. Il n’y a plus qu’à jouer.»

Et à gagner, histoire de prouver que ces deux points égarés le 4 mars à Porrentruy n’avaient pas la moindre importance.

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