Sony lance son énorme «God of War» sur PC

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Jeu vidéoSony lance son énorme «God of War» sur PC

Jusque-là exclusif à la PlayStation, le «jeu de l’année» 2018 bénéficie de solides retouches graphiques.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

Commencée avec «Horizon – Zero Dawn», la politique relativement récente de Sony Interactive Entertainment (SIE) de lâcher ses grosses exclusivités PlayStation sur PC Windows est marquée, vendredi 14 janvier, par l’arrivée d’un de ses titres maison les plus respectés: «God of War». Sorti en 2018 sur PS4 et élu «jeu de l’année» dans la foulée.

Ce qui était à l’époque une audacieuse refonte d’une célèbre franchise a pour héros Kratos, un mortel fort en biceps mais bas du front, dont l’insatiable soif de vengeance le conduit à être élevé au rang de dieu grec. La suite et reboot qu’est «God of War» millésime 2018 place cette fois son action au cœur de la mythologie nordique. Retiré des affaires, le guerrier, assagi mais toujours ombrageux, entreprend de gravir le plus haut sommet de Midgard afin de disperser les cendres de sa compagne bien-aimée, Faye. Il est accompagné de son fils Atreus dont il doit parfaire la formation.

Une narration exemplaire

Au programme, quêtes dans un monde semi-ouvert, combats contre diverses créatures plus ou moins monumentales, quelques énigmes çà et là et système d’amélioration des équipements et des armes pour rester à la hauteur des futurs défis. Et puis, aussi, rencontre avec des personnages secondaires excellemment campés. On relève la cohabitation d’un mode «histoire» pour ceux qui ne souhaitent que des obstacles facilement surmontables et d’un mode «God of War» pour une difficulté extrême.

À l’époque, le jeu brillait non seulement pour sa facture technique qui avait fait sensation mais encore pour une structure narrative qui n’avait guère d’autres rivales que celles développées pour «Red Dead Redemption 2», «The Last of US», 1 et 2, ou encore le dernier «Uncharted». Même aujourd’hui, trouver mieux en la matière est un défi quasi insurmontable.

Du copier-coller sauf pour les graphismes

La version PC de «God of War» est identique à la version d’origine, autant sur le plan du scénario que du gameplay. Les graphismes en revanche peuvent être améliorés en fonction de la puissance et de la carte graphique du PC (de gamer) sur lequel il sera lancé et dépasser ainsi ce que pouvait produire la PlayStation 4.

Plus beau, «God of War» PC l’est clairement (définition et effets) sur le PC, plutôt musclé, sur lequel nous l’avons testé: en 4K, en mode Ultra, DLSS 2.0 de Nvidia activé et framerate capé à 60 images par seconde, soit le maximum que pouvaient restituer les deux écrans que nous avons utilisés). À tout cela s’ajoute un mode cinématographique optionnel conçu pour exploiter le format des moniteurs panoramiques: activé, il produit des barres noires horizontales sur les écrans 16:9. De ce fait, après de longues tergiversations, on a préféré le mode 16:9 classique.

Une bonne optimisation PC

Sur cette version PC, outre le potentiel graphique, «God of War» nous a paru excellemment optimisé, souvent mieux que d’autres adaptations console vers PC qu’il nous a été donné de tester ces derniers mois. Cela laisse bon espoir que le jeu tournera de manière satisfaisante sur des configurations plus modestes.

Contrairement à Microsoft, qui lance pour son écosystème Xbox ses jeux maison en simultané sur console et sur PC, Sony conserve une politique d’exclusivité console pour ses gros jeux produits en interne et attend plusieurs années avant de les lâcher sur PC. L’avantage est d’élargir son marché et ainsi de compenser des coûts de développement de plus en plus étourdissants pour les jeux triple A, sans pour autant réduire l’attractivité de la PlayStation.

L’inconvénient pour les gamers multiplateformes est que ces versions sont considérées comme deux entités séparées. Un rabais en cas de possession d’une version PS n’est pas proposé, et, souvent, un jeu lancé sur console ne peut être poursuivi sur PC et vice versa faute d’un système de sauvegarde partagé. C’est le cas pour «GoW» (vu à 52 fr. 90 sur Steam) qui n’est à notre sens hautement recommandable qu’aux amateurs de jeux sur PC bien équipés et dépourvus de console(s). Mais quel grand jeu!

Il n’est jamais trop tard pour en parler

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