France – Un important campement de migrants évacué dans le Nord

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FranceUn important campement de migrants évacué dans le Nord

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a ordonné l’évacuation d’un camp où s’entassaient des centaines de migrants.

Les forces de l’ordre ont entamé mardi, le démantèlement d’un campement d’environ un millier de migrants à Grande-Synthe (Nord), sur fond de tension entre Paris et Londres autour de la question migratoire et de contestation du traitement réservé aux exilés sur le littoral français.

«Sur mon instruction, les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du campement illicite de migrants à Grande-Synthe ce matin», a twitté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

«Merci aux policiers et aux gendarmes mobilisés, ainsi qu’aux agents de la préfecture du Nord qui assurent leur mise à l’abri», a-t-il ajouté.

Cette opération est menée à un moment de tensions diplomatiques entre Paris et Londres sur la question migratoire.

Gérald Darmanin s’est d’ailleurs entretenu lundi, avec son homologue britannique Priti Patel, mais selon son entourage, ce démantèlement était «prévu à cette date indépendamment» de ces échanges. «C’était antérieur», insiste-t-on.

Selon la préfecture du Nord, le camp évacué est «le principal» de Grande-Synthe et il abrite «environ un millier de personnes». Les migrants doivent être conduits dans des centres «ou des places d’hébergements ont été identifiées dans le nord et d’autres régions».

«Maltraitance d’Etat»

Selon le cabinet du maire socialiste de Grande-Synthe, Martial Beyaert, près de 1500 personnes, en majorité des Kurdes, vivent dans le camp démantelé, situé sur une ancienne friche industrielle.

«Il faut trouver une solution pour ces gens-là d’autant que nous allons arriver en hiver. L’Etat les empêche de prendre la mer et l’Etat les empêche de rester ici, c’est un cercle vicieux», a-t-il plaidé.

«L’Etat s’attaque à des personnes qui n’ont rien, sans jamais travailler sur les causes», a pour sa part regretté Anna, coordinatrice à Grande-Synthe de l’association Utopia 56.

A Calais, deux militants associatifs poursuivent une grève de la faim, depuis le 11 octobre, pour dénoncer le traitement «inhumain» réservés aux migrants et réclamer un moratoire sur les démantèlements.

(AFP)

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