FranceLa femme juive poignardée à Lyon est sortie de l’hôpital
La jeune femme de confession juive poignardée samedi chez elle a pu quitter l’hôpital. Une enquête pour «tentative de meurtre» avec possible «mobile antisémite» a été ouverte.
La jeune femme de confession juive poignardée samedi à son domicile à Lyon, la troisième ville de France, a quitté l’hôpital pour rentrer chez elle, a indiqué dimanche son avocat à l’AFP. Le Parquet de Lyon avait annoncé samedi l’ouverture d’une enquête pour «tentative de meurtre» avec possible «mobile antisémite». Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade.
Cette agression, condamnée par plusieurs responsables politiques et religieux locaux, est intervenue alors que le nombre d’actes antisémites a grimpé en flèche en France depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, selon le gouvernement. Les blessures de la victime ont «nécessité des points de suture», a déclaré à l’AFP son avocat, Me Stéphane Drai, précisant qu’elle a été entendue par les enquêteurs et a déposé plainte lorsqu’elle était hospitalisée.
Coups de couteau et croix gammée
«Tant que les investigations n’ont pas été menées à leur terme», «on doit agir avec prudence et avec détermination», a-t-il souligné, ajoutant que l’enquête en cours de la police «corroborera le caractère antisémite ou non» de l’agression. Selon Me Drai, la victime, qui vit actuellement un «divorce», ne connaissait pas son agresseur. Ce dernier a sonné chez elle samedi en début d’après-midi et, sans dire un mot, «lui a donné deux coups de couteau dans l’abdomen».
Un couteau a été retrouvé sur place, ainsi qu’une croix gammée sur la porte. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) de la région Auvergne Rhône-Alpes, dont Lyon est la préfecture, a fermement condamné l’agression, tout en appelant «tant à la raison qu’à la prudence» quant à son potentiel caractère antisémite.
Antisémitisme
Le Parquet national antiterroriste, sollicité par l’AFP, a indiqué procéder «à une évaluation de cette affaire». Depuis le 7 octobre, «857 actes antisémites» ont été recensés en France, soit «autant en trois semaines» que sur «toute l’année écoulée», avait indiqué mardi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
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