Albanie  – Un ex-ministre de l’Intérieur condamné à la prison pour abus de pouvoir 

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AlbanieUn ex-ministre de l’Intérieur condamné à la prison pour abus de pouvoir

L’ancien ministre socialiste Saimir Tahiri a été reconnu coupable d’«abus de pouvoir et d'avoir bénéficié des faveurs» de la part des personnes liées au trafic de drogue.

L’ancien ministre de l’Intérieur albanais Saimir Tahiri, ici en juin 2019.

L’ancien ministre de l’Intérieur albanais Saimir Tahiri, ici en juin 2019. 

AFP

L’ex-ministre de l’Intérieur albanais Saimir Tahiri a été condamné vendredi à trois ans et quatre mois de prison pour abus de pouvoir dans une affaire liée au trafic de drogue, a annoncé une cour d’appel chargée des dossiers de crime organisé et de corruption. L’ancien ministre socialiste a été reconnu coupable d’«abus de pouvoir et d'avoir bénéficié des faveurs» de la part des personnes liées au trafic de drogue, a déclaré le juge Engert Pëllumbi.

Déjà condamné en 2019

Saimir Tahiri, qui a dû quitter ses fonctions en 2017, avait échappé à la prison en 2019 dans un premier procès quand il a été condamné à trois ans de mise à l’épreuve. Il avait alors été reconnu coupable d'«abus de pouvoir», mais exonéré des accusations relevant du trafic international de drogue.

Son nom était apparu lors d’écoutes téléphoniques dans une enquête lancée après l’arrestation en Italie de ses deux cousins soupçonnés d’être des trafiquants et assurant bénéficier de l’aide du ministre. La Cour suprême avait ordonné un nouveau procès pour vice de procédure. 

«Je suis innocent»

«C’est tout simplement une injustice. Je suis serein, je n’ai pas violé la loi, je suis innocent», a écrit Saimir Tahiri sur sa page Facebook avant d’être conduit, quelques minutes après le verdict, à la prison de Tirana. Son avocat, Maksim Haxhiaj, a déclaré qu’ils feraient appel du verdict devant la Cour suprême. «Ce verdict ne visait qu’à salir Tahiri», a-t-il dit à la presse.

Tahiri, qui a occupé le poste de ministre entre 2013 et 2017, a renoncé en 2018 à son mandat de député du Parti socialiste du Premier ministre Edi Rama. 

Crime organisé et corruption

L’Albanie est considérée comme une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Elle a notamment été un important producteur de cannabis, destiné en particulier à l’Italie, mais les autorités se targuent d’avoir remporté d’importants succès dans ce domaine. La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition au rapprochement du pays de l’Union européenne. Un ancien ministre de l’Environnement, Lefter Koka, a été arrêté en décembre, soupçonné d’avoir empoché plusieurs millions d’euros de pots-de-vin.

(AFP)

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