FootballThéo Valls, rescapé du milieu servettien
Avec Cespedes et Cognat blessés, le Français doit prendre les clés du jeu grenat. Impératif, pour le déplacement à Lugano de ce dimanche (16 h 30).
- par
- Valentin Schnorhk
Servette n’avait pas vraiment besoin de ça. Après l’absence de Timothé Cognat (touché à la cheville contre Zurich fin septembre), voilà celle de Boris Cespedes. Une fracture de l’orteil lors de la défaite 4-1 à Thoune en Coupe de Suisse mercredi, qui privera les Grenat de leur milieu organisateur jusqu’à la fin de l’année 2021. Avant d’aller à Lugano ce dimanche (16 h 30), Alain Geiger est donc privé de deux tiers de son milieu de terrain habituellement titulaire. En plus, son équipe enchaîne les défaites…
L’entraîneur grenat est ainsi contraint de trouver des solutions, pour entourer Théo Valls, seul rescapé de l’alignement-type. Kastriot Imeri est le remplaçant logique de Cognat. L’international M21 est, sur le papier, celui qui peut amener une énergie similaire, ainsi qu’une certaine créativité. Dispersé contre Sion, pas inspiré à Thoune, le Genevois de 21 ans doit cependant donner de la continuité à ses prestations. Il est la caution technique des inspirations servettiennes.
À la place de Cespedes, en revanche, le profil n’est pas le même. David Douline, arrivé cet été de Rodez (Ligue 2), n’a pas encore trouvé le rythme. Et sa justesse dans l’orientation du jeu n’est de loin pas au niveau du titulaire habituel. «Dans le fond, c’est un peu l’opposé de Boris Cespedes, ne nie pas Geiger. Il présente moins de fluidité dans son jeu, mais il est en revanche plus solide dans la rigueur défensive. Il mérite d’avoir sa chance en match.»
«Nous devons persévérer»
Cela suggérera peut-être à Valls de prendre plus de responsabilités, dès le déplacement du Cornaredo ce dimanche. Notamment dans l’animation du jeu. «Cognat était normalement celui qui agissait en zone offensive, alors que Cespedes remontait les ballons, observe le milieu français. Alors quand ils ne sont pas là, il devient évident que je dois en faire un peu plus. Même si personne n’est indispensable et ceux qui les remplaceront pourront pallier leurs absences. Et moi aussi, je dois continuer à être performant.» L’ancien gaucher de Nîmes reste un des éléments servettiens les plus fiables depuis le début de saison.
«Je me sens bien, mais je peux toujours faire mieux», lâche celui qui a signé à Servette il y a un peu plus d’un an. Avec, à son arrivée ou presque, un contexte similaire: les Grenat peinaient, au point de se retrouver lanterne rouge au mois de novembre. Il peut donc comparer les situations: «Ça y ressemble un peu. Nous encaissons des buts un peu facilement. Et nous avons pas mal d’occasions qu’on ne met pas. On peut donc tirer un parallèle, mais on sait que ça va tourner. Nous devons persévérer, faire un peu plus chacun d’entre nous. En revenant aux bases, en étant plus rigoureux, plus agressifs, tout en continuant à jouer au foot comme on le fait.»
Toujours derrière Geiger
Remise en question, il y a forcément pour Théo Valls. Mais pas au niveau du jeu et de l’approche d’Alain Geiger. «Nous sommes toujours derrière le coach, à son écoute, assure-t-il. Face à des blocs bas, nous savons que nous devons être patients, passer par les côtés. Au final, à chaque match, nous avons des occasions, notamment contre Sion ou Saint-Gall, où nous méritions mieux. Je ne suis pas inquiet à ce niveau, même si c’est clair qu’on n’aura pas cinq ou six grosses opportunités à chaque fois.» D’autant plus qu’avec ses absents, Servette doit explorer d’autres solutions. Peut-être en incitant Valls à en faire un peu plus: avec un but (sur penalty à Zurich) et un assist, son impact offensif reste limité.