GenèveMauro Poggia ou la présidence heureuse
Après neuf ans au gouvernement genevois, l’élu du MCG prend pour la première fois la présidence du Conseil d’État genevois. À 63 ans, il ne sait pas encore s’il rempilera en 2023.
- par
- Eric Felley
«Ainsi fonctionnent les rouages de notre démocratie». C’est par cette petite phrase, et la photo qui va avec, que le nouveau président du conseil d’État genevois, Mauro Poggia, 63 ans, a illustré mercredi le passage de témoin entre son prédécesseur, Serge Dal Busco, et lui.
Élu pour la première fois au Grand Conseil genevois en 2009 dans les rangs du MCG, Mauro Poggia, fils d’immigrés piémontais, a rejoint le Conseil national en 2011. Avocat dissert et défenseur des assurés, il a siégé à Berne comme électron libre durant deux ans. En 2013, il a été élu au Conseil d’État genevois, et réélu en 2018. Actuellement il est en charge du Département de la sécurité, de la population et de la santé, où les deux années de pandémie l’ont particulièrement mis à contribution.
«Chacun pourra fourbir ses armes…»
Cette année de présidence coïncide avec la dernière année de la législature à Genève dans la perspective des élections de 2023. Sera-t-il encore candidat? «On m’a posé la question, a-t-il répondu mercredi à «Forum» sur la RTS, je n’ai pas encore pris la décision. Je pense que j’ai une année qui va être effectivement assez chargée. J’ai déjà un département qui est assez lourd, il y a la présidence qui vient s’ajouter. La question qu’il faut se poser est: est-ce que cette déclaration que je ferais, à supposer que je sois déjà décidé, va changer la vie des Genevois… Je ne pense pas… La décision va être communiquée suffisamment tôt pour que chacun puisse le cas échéant fourbir ses armes et sa stratégie politique. Pour l’instant cela me semble prématuré».