ÉquateurRupture d’un oléoduc et fuite de pétrole dans la jungle amazonienne
Selon le gouvernement équatorien, un glissement de terrain a endommagé, vendredi, «quatre tuyaux» d’une infrastructure qui transporte 160’000 barils de brut par jour.
Les autorités de l’Équateur tentaient, dimanche, de contenir une importante fuite de pétrole sur un oléoduc dans une région de la jungle amazonienne où une rivière menace d’être polluée, a-t-on appris de sources concordantes.
Pipeline de 485 kilomètres
De fortes pluies ont provoqué en fin de semaine glissements de terrain et chutes de pierres, entraînant la rupture d’un oléoduc de transport de pétrole brut dans la zone de Piedra Fina.
L’incident a eu lieu vendredi à la frontière entre les provinces de Napo et de Sucumbios, sur ce pipeline de 485 kilomètres qui traverse quatre provinces et est opéré par la société privée OCP (Oleoducto de Crudos Pesados).
À ce jour, ni le gouvernement ni l’OCP n’ont indiqué la quantité de pétrole déversée dans la nature.
Selon le gouvernement, le glissement de terrain a affecté «quatre tuyaux de l’infrastructure», qui transporte 160’000 barils de brut par jour depuis des puits pétroliers en pleine jungle dans le nord-est du pays.
Dans un tweet diffusé dimanche, le Ministère de l’environnement a indiqué «vérifier que les activités d’urgence, de nettoyage et d’assainissement dans la zone affectée se poursuivent correctement». «Notre personnel technique continue d’être déployé dans le secteur de Piedra Fina.»
Crainte d’une pollution de l’eau
La veille, les autorités ont averti que la pollution pourrait atteindre «les environs de la rivière Coca et éventuellement des réserves d’eau voisines», dont dépendent plusieurs communautés indigènes.
«Jusqu’à présent, aucun effet n’a été constaté dans les points de captage d’eau destinés à la consommation humaine», ont encore affirmé les autorités.
L’OCP a par ailleurs annoncé que «le pompage du pétrole brut a été arrêté à titre préventif et qu’il sera rétabli lorsque les conditions appropriées seront réunies».
Le comité des opérations d’urgence de la province de Napo a expliqué être intervenu pour distribuer de l’eau potable aux habitants de la zone.
Le gouvernement a diffusé des images de la fuite, de même que des travaux d’intervention, avec camions et bulldozers tentant de monter des palissades de terre. Ces images montrent des rochers recouverts de pétrole et une nappe noire au milieu de la végétation.
«Des actions de confinement ont été lancées pour éviter tout dommage environnemental, et des bassins de confinement du pétrole brut ont été aménagés pour empêcher tout type d’impact sur les sources d’eau», a expliqué l’OCP.