Pénurie: «Nous espérons que les mesures les plus dures n'auront pas besoin d'être mises en oeuvre»

Livetickeractualisé le mercredi, 24 août 2022

PénurieGuy Parmelin: «Nous espérons que les mesures les plus dures n'auront pas besoin d'être mises en oeuvre»

Guy Parmelin et Simonetta Sommaruga expliquent devant la presse ce que le gouvernement prévoit si le gaz vient à manquer.

Christine Talos
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Christine Talos

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mercredi, 24.08.2022

C'est la fin de la conférence de presse du Conseil fédéral

La conférence de presse est terminée. Voilà ce qu'il faut retenir:

  • Le Conseil fédéral veut réduire de 15% sa demande de gaz à l'étranger pour l'hiver. Une part importante de la réduction de la consommation devra être réalisée par des économies volontaires dans les ménages, l’industrie, les services et l’administration publique.

  • Le Conseil fédéral a présenté un plan en 4 étapes suivant la gravité de la pénurie, qui va des simples recommandations d'économies d'énergie à un contingentement strict dans le pire des scénarios, en passant par des restrictions dans certains secteurs.

  • «Cette crise énergétique est un signal pour nous tous. Nous devons aller de l'avant et produire plus d'électricité locale chez nous. Il faut faire des efforts pour ne pas se retrouver en situation de pénurie cet hiver, a rappelé Simonetta Sommaruga.

  • Rien n'a encore été formellement décidé en cas de pénurie d'électricité. Une table ronde doit se tenir dans une dizaine de jours.

  • Une campagne sera lancée la semaine prochaine pour montrer à la population comment réduire la consommation d’énergie par des mesures simples et rapides. Il s'agira par exemple de baisser le chauffage, qui consomme 40% du gaz en Suisse, ou de penser à éteindre les appareils en veille, etc.

17:22

«Nous espérons que les mesures les plus dures n'auront pas besoin d'être mises en oeuvre»

Nous espérons que ces différentes mesures nous permettront de passer le cap de l'hiver sans encombres, précise Guy Parmelin. Ces différentes ordonnances doivent être là pour que chacun sache au moment précis ce qu'il va devoir faire. Elles seront à ce moment-là, sorties, mises en oeuvre, adaptées, voire supprimées. En outre, les régions peuvent être touchées de manière différente en matière de gaz, lance le Vaudois. «Mais nous espérons que les mesures les plus dures n'auront pas besoin d'être mises en oeuvre».

17:18

Que faire à titre personnel pour faire des économies d'énergie?

Ce sont des petits gestes du quotidien à faire facilement, selon Simonetta Sommaruga. Mais la campagne de la semaine prochaine ne sera pas révolutionnaire, prévient-elle. Il suffit d'éteindre les appareils en veille, de pendre des douches plus courtes, moins chaudes, de remplir le lave-linge ou le lave-vaisselle avant de le lancer, etc., cite en exemple la Bernoise.

17:14

Quid des accords de solidarités entre les pays, notamment avec l'Italie?

Simonetta Sommaruga répond: tous les pays doivent élaborer des scénarios extrêmes, la Suisse également. Et Berne a discuté à ce propos avec l'Italie, dit-elle. Mais elle dément que la Suisse pourrait puiser dans le pipeline nord-sud en cas de pénurie extrême comme le laissait supposer la presse dominicale. «Je n'ai pas cette information.»

17:09

Y aura-t-il des dédommagements en cas de contingentement?

Guy Parmelin est clair: le Conseil fédéral n'en a pas encore décidé.

17:06

Des mesures plus sévères seront-elles prises?

Guy Parmelin affirme que des mesures seront mises en consultation. «Nous verrons quelles seront les réactions. Mais il est vrai que chaque mesure a une certaine influence sur la suivante», explique-t-il. Il précise que ce sont les cantons qui seraient alors responsables de la surveillance des mesures. Et de répéter: «Chaque mesure qui a été prise et qui sera prise sert à éviter de devoir prendre des mesures encore plus drastiques.»

17:00

Peut-on prescrire une température ambiante maximale pour les ménages?

Pour les logements publics, il y a une jurisprudence qui dit qu'en dessous d'une certaine température on ne peut pas aller, sinon il y a un défaut du bien, explique Guy Parmelin. Raison pour laquelle il faut soigneusement analyser la situation pour prendre les bonnes ordonnances, dit-il. On ne peut donc pas ordonner de baisser la température à 16 degrés par exemple, dit-il. Mais passer de 22 à 20°C permet de faire de grosses économies, rappelle-t-il. Les gérances ont déjà anticipé ces conseils, dit-il. C'est aussi dans l'intérêt du portemonnaie.

Simonetta Sommaruga mentionne encore que de petites pertes de confort sont acceptables. Et de mentionner par exemple le chauffage des piscines privées qui pourrait être abaissé.

16:56

Comment va-t-on contrôler les économies?

Parmelin répond: «Nous n'avons pas encore discuté des mesures exactes au sein du Conseil fédéral.» Mais en cas d'abus, il serait tout à fait possible d'informer la police, selon lui. Il rappelle toutefois qu'il ne s'agit que du gaz, pas d'autres énergies, précise le ministre de l'Economie. Les contrôles seront donc minimes. Le but n'est pas d'avoir un Etat policer derrière chaque citoyen, dit-il.

16:55

«C'est toujours moi qui éteint la lumière»

Guy Parmelin a été appelé à citer des exemples d'économies personnels. «Si je regarde ce qu'il se passe dans mes bureaux, de nombreux appareils sont en mode veille le week-end alors qu'ils ne sont pas utilisés. Il y a là aussi un bon potentiel», cite-t-il. J'ai aussi des exemples autour de moi qui sont d'accord de baisser la température de l'immeuble de 22 à 19 degrés, dit-il. Et de raconter que «c'est toujours moi qui éteint la lumière le soir avant de partir. Sinon la lumière ne s'éteint pas».

16:50

Un acte de solidarité envers nos voisins

Guy Parmelin indique que le Conseil fédéral va montrer dans la consultation ce qu'il peut se passer si des mesures strictes sont ordonnées. En fonction des retours, le Conseil fédéral décidera de la marche à suivre.

Il évoque aussi Beznau qui a réduit sa production cet été en raison de la chaleur de l'Aar, alors qu'elle aurait dû arrêter de produire. «C'était aussi un acte de solidarité avec nos voisins», dit-il.

16:45

Pourquoi Berne n'a-t-il pas d'objectif d'économie pour l''électricité?

Simonetta Sommaruga affirme que les réservoirs des barrages sont maintenant remplis et non vidés. Pour le gaz, c'est différent. C'est maintenant qu'intervient la période où l'on commence à chauffer. Elle rappelle que 40% du gaz sert à chauffer les Suisses.

16:43

Comment éviter que la Suisse ne soit écartée de l'UE?

En Suisse, on n'a pas besoin de gaz pour produire de l'électricité, explique Guy Parmelin. «Nous devons simplement bien nous préparer», estime-t-il. Car en cas de gros souci dans un pays, il pourrait y avoir des répercussions chez nous.

Simonetta Sommaruga ajoute: «Moins nous utiliserons du gaz, moins la situation de pénurie sera visible en Suisse et en Europe.»

16:40

«Il fallait des lignes directrices»

Pourquoi être venus devant la presse, demande un journaliste en soulignant le peu de nouveautés présentées? Il fallait faire un point de la situation, explique Guy Parmelin. Il fallait établir les lignes directrices de manière à pouvoir préparer des ordonnances. Il fallait que les milieux sachent comment cela va se passer, dit-il.

16:37

Plusieurs facteurs

Chaque décision dépend de plusieurs facteurs que nous ne maîtrisons pas, répète Guy Parmelin. Et de citer: la guerre en Ukraine, le taux de remplissage des réservoirs de gaz, l'efficacité des mesures de substitutions ou encore les discussions en Europe.

16:37

Table ronde sur l'électricité

Quid de l'électricité? Les travaux ont bien avancé mais il y a encore des duscusions avec les milieux concernés. Une table ronde sera menée avec les milieux de l'économie dans une dizaine de jours, annonce Guy Parmelin.

16:35

Un plan en 4 étapes selon la gravité

Ces mesures se feront en 4 étapes. Elles sont d'abord lancées à l'ensemble des consommateurs du gaz naturel. 2e étape: appel aux installations bi-combustibles. 3e étape: des restrictions. Enfin, il s'agira de prendre des mesures de contingentement.

Dans un premier temps, il s'agit d'appeler les consommateurs à prendre toutes les mesures possibles afin de réduire autant que nécessaire l'usage du gaz. Cet appel ira bien au-delà de la campagne de sensibilisation. «On espère diminuer la consommation de 5%», dit Parmelin. La 2e étape permettra de réduire la consommation de 15-20%, explique-t-il. En 3e étape, Berne pourra imposer des restrictions, rappelle-t-il. Et là il pourra s'agir des locaux des lieux de travail, dit-il. Si cela ne suffit pas, l'usage du gaz pourrait être interdit. Mais les services d'urgence et ceux dans les biens à la consommation ne seront pas touchés.

16:31

L'industrie du gaz a fait le job

La Suisse ne dispose pas de réserves de gaz à l'échelle nationale. Elle dépend donc de l'étranger. Mais l'industrie du gaz a fait son job, assure-t-il, en se montrant rassurant.

Le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui de mesures qui vise à limiter les effets si une pénurie devait survenir, rappelle-t-il. Au moment, où nous passerons en mode crise, toutes les mesures seront levées aussitôt que possibles, explique le Vaudois.

16:28

«Eviter à tout prix une pénurie»

C'est au tour de Guy Parmelin de s'exprimer. Il rappelle le but du Conseil fédéral: chaque mesure prise veut éviter à tout prix une pénurie qui aurait des conséquences désastreuses sur l'économie.

16:26

Campagne en vue

La Bernoise informe déjà: elle reviendra avec Guy Parmelin présenter la campagne de la Confédération pour sensibiliser la population aux économies simples et faciles à réaliser, dit-elle.

16:25

Ne pas gaspiller le gaz

Les économies que l'on peut réaliser en Suisse représentent 80% de ce que peut produire la centrale nucléaire de Beznau, affirme la ministre de l'Environnement.

Simonetta Sommaruga rappelle que Berne veut réduire de 15% sa demande en gaz à l'étranger. C'est dans notre intérêt de ne pas gaspiller le gaz. Il faudra donc faire des économies à tous les niveaux, comme baisser la température dans les bâtiments, mais faire attention à éteindre les ordinateurs et les appareils inutiles. 1 degré en moins dans les logements représente 5-6% d'économies, rappelle-t-elle.

16:21

«Cette crise énergétique est un signal pour nous tous»

Simonetta Sommaruga se lance la première. La Bernoise dresse d'abord la situation critique due à la guerre en Ukraine et la course au gaz dans toute l'UE. Elle explique les efforts du Conseil fédéral pour assurer l'approvisionnement du gaz avec la branche.

Elle rappelle à quel point la Suisse est dépendante de l'énergie. «Cette crise énergétique est un signal pour nous tous. Nous devons aller de l'avant et produire plus d'électricité locale chez nous», dit-elle. Il faut faire des efforts pour ne pas se retrouver en situation de pénurie cet hiver, rappelle-t-elle.

Le plan prévu par Berne en cas de pénurie

  • Si une pénurie de gaz se profile, des appels à réduire la consommation seront adressés à l’ensemble des consommateurs de gaz naturel. Si la pénurie se concrétise quand même, le Conseil fédéral pourra ordonner l’interruption de la livraison en gaz de toutes les installations commutables au mazout. Ce qui permettra d’abaisser rapidement de 15% à 20% la consommation de gaz naturel, précise Berne.

  • Et si cela ne suffit toujours pas, ce sont les chauffages des particuliers qui seront visés. Berne rappelle que les ménages consomment 40% du gaz naturel. Ils seront appelés à baisser le chauffage des pièces. Berne rappelle qu'un degré de chauffage en moins permet d’économiser 5 à 6% d’énergie.

  • D’autres actions sont à l’étude, par exemple des accords sectoriels volontaires (p. ex. réduction de la température ambiante). Les entreprises de la Confédération seront également impliquées dans les efforts d’économie.

  • L’utilisation de gaz dans les domaines du sport, des loisirs ou du bien-être, ou encore l’utilisation de chauffages à gaz sur les terrasses, par exemple, pourront être interdites.

  • Si ces mesures devaient se révéler insuffisantes, la consommation des installations monocombustibles pourrait alors être réduite par voie de contingentement. Les entreprises concernées auront la possibilité d’acheter des contingents non utilisés via un pool.

  • Des projets d’ordonnance sur les restrictions, les interdictions et le contingentement de la consommation en cas de pénurie de gaz doivent être prêts dès le 31 août. Ils seront ensuite mis en consultation. Les ordonnances n’entreraient en vigueur qu’en cas de pénurie et les projets seraient adaptés en fonction de la situation. Il se peut par exemple que les régions soient affectées différemment par la pénurie de gaz.

Réductions volontaires de consommation et campagne fin août

Il a décidé que la Suisse devait réduire de 15% sa demande de gaz à l'étranger pour le semestre d'hiver. Une part importante de la réduction de la consommation devra être réalisée par des économies volontaires dans les ménages, l’industrie, les services et l’administration publique.

Par ailleurs, une campagne sera lancée fin août pour montrer à la population comment réduire la consommation d’énergie par des mesures simples et rapides. La campagne sera mise en oeuvre en collaboration avec les cantons, les villes, les communes, les entreprises énergétiques, l’économie et les organisations de la société civile. Elle sera adaptée au fur et à mesure de l’évolution de la situation.

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La conférence de presse était attendue: Simonetta Sommaruga et Guy Parmelin dévoilent une partie de ce que prévoit le Conseil fédéral en cas de pénurie du gaz.

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