Hockey sur glace: Un bel hommage à Adam Johnson, mais «the show must go on»

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Hockey sur glaceUn bel hommage à Adam Johnson, mais «the show must go on»

Quelques jours après la mort tragique d’Adam Johnson et au cours d’un week-end où le public du coin l’a parfaitement salué, la Ligue britannique (sauf les clubs concernés) a repris. Et rien n’a vraiment changé.

Robin Carrel
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Robin Carrel
La belle minute de silence à la Planet Ice Altrincham.

La belle minute de silence à la Planet Ice Altrincham.

RCA

Dimanche, puisque j’étais dans le coin entre un match de Zeki Amdouni avec Burnley et le futur Manchester City-Young Boys de mardi, je suis allé voir si quelque chose avait changé, dans les mœurs «hockeyistiques» depuis le terrible accident d’Adam Johnson, à l’occasion de la partie de championnat britannique entre le Manchester Storm et les Nord-Irlandais des Belfast Giants. Eh bien figurez-vous que, comme attendu, rien du tout… À peine un joueur sur quatre portait un protège-cou, et encore, c’est compté large.

Alors oui, la sorte de mausolée devant la patinoire, la minute de silence, les deux d’applaudissements et les larmes d’un des arbitres principaux, ça a fait un petit quelque chose. Comme le clip avec des images du joueur défunt ou encore les quatre fans de Nottingham – le club d’Adam Johnson – invités pour l’occasion, afin de lâcher le premier puck de la partie. Mais, comme dans le championnat de la EIHL, on joue sur des patinoires de taille nord-américaine, les contacts reprennent bien vite comme si de rien n’était et ça peut se voir de très près, avec sa bière posée sur la bande.

RCA

Le niveau est proche du milieu de notre Swiss League et la patinoire Planet Ice posée à Altrincham – qui a accueilli pas loin de 4000 spectateurs ce dimanche dans la très lointaine banlieue mancunienne – tient plus d’un hangar à bateaux de type Graben ou Forum d’Octodure que d’une enceinte futuriste. Les très limités joueurs locaux ont finalement été battus 1-5 par Belfast, et tout le monde est rentré à la maison à moitié congelé, mais avec un pin’s en forme de cœur, avec le No 47 dessus. Celui d’Adam Johnson.

RCA

Vendredi dernier, à l’heure d’organiser le moment où il faudra bien rechausser les patins, l’English Ice Hockey Association – la fédération locale – n’avait pas obligé d’un coup et formellement le protège-cou pour les joueurs qui évoluent dans son championnat. Elle l’avait simplement «fortement recommandé» et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas été entendue. L’English Ice Hockey Association l’a quant à elle rendu obligatoire dès le début de l’année 2024, pour «toutes les activités sur glace» dans les ligues non professionnelles et chez les juniors.

En Angleterre, à la suite d’un accident comme la Suisse en avait à peu près vécu avec Michel Zeiter ou Jérôme Bonnet en leur temps, l’heure a d’abord été au choc. Ensuite semblait être venu le temps des enseignements à tirer d’un instant terrible, mais qui est clairement un accident. Les Nottingham Panthers, la franchise du malheureux, ont organisé un rassemblement en l’honneur d’Adam Johnson ce week-end et deux minutes de silence à la Motorpoint Arena ont été respectées, avec cellule psychologique à l’appui. Le club n’a pas non plus oublié de vendre des maillots et des pucks commémoratifs. Il a écoulé 2700 chandails et 2500 rondelles en quelques jours.

RCA

Son adversaire de ce soir tragique, la formation des Sheffield Steelers, a de son côté décidé de ne pas jouer ce week-end non plus, par respect pour le défunt, mais reprendra sa route ensuite. «The show must go on», donc, mais ça a permis de découvrir quand même le hockey britannique, ses fans et notamment une cinquantaine de personnes qui ont fait le déplacement d’Irlande du Nord pour l’occasion. Mais aussi une ligue pas comme les autres, où l’arbitre n’hésite pas à taper la discussion avec sa copine pendant les pauses.

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