Formule 1Max Verstappen écrase le Grand Prix d’Arabie saoudite
Comme à Bahreïn le week-end dernier en ouverture de la saison, le Néerlandais a régné sans partage sur le circuit de Jeddah, ce samedi. Sa neuvième victoire de suite.
Nouvelle démonstration de Red Bull! Le triple champion du monde en titre Max Verstappen a remporté haut la main le Grand Prix d’Arabie saoudite de Formule 1 devant son coéquipier mexicain Sergio Pérez, samedi sur le circuit urbain de Jeddah. Ce nouveau doublé sur la piste va-t-il enfin ramener calme et sérénité dans l’écurie qui écrase la discipline depuis deux ans? C’est en tout cas le souhait émis par tous les acteurs ce week-end au bord de la Mer Rouge.
Le dernier rebondissement survenu vendredi, avec l’annonce d’une enquête interne visant l’influent conseiller Helmut Marko, pourrait vite être oublié et permettre de tourner la page de l’affaire Christian Horner, dans laquelle le patron de l’écurie a été blanchi des accusations de «comportement inapproprié» proférées par une employée, elle-même suspendue par Red Bull depuis.
En effet, l’Autrichien - qui a rencontré samedi à Jeddah Oliver Mintzlaff, directeur général de Red Bull en charge des projets sportifs de la marque - a affirmé qu’il n’allait pas quitter l’équipe alors qu’il avait laissé entendre vendredi qu’il pourrait être suspendu. «C’était une très bonne discussion. Naturellement, le calme doit revenir dans l’équipe. C’est une priorité. Nous nous sommes mis d’accord sur tous les points. Je continuerai ici. Il me reste encore trois ans de contrat. Mais le calme doit revenir», a insisté Marko sur la chaîne Sky Deutschland.
En tête à partir du 13e tour
Le week-end en Arabie saoudite se termine donc de la meilleure des manières pour l’écurie autrichienne, qui a encore écrasé ses concurrents. Comme souvent à Jeddah, la voiture de sécurité est entrée en piste: elle a été déployée après l’accident au sixième tour du Canadien Lance Stroll, qui a accroché un mur avant de foncer tout droit dans un mur de protection.
Presque tous les pilotes en ont profité pour rentrer aux stands changer de pneus, hormis le Chinous Guanyu Zhou (Sauber), l’Allemand Nico Hülkenberg (Haas) et les Britanniques Lewis Hamilton (Mercedes) et Lando Norris (McLaren). Ce dernier a pris la tête de la course au volant de sa monoplace papaye et a résisté à Verstappen durant trois tours après la fin de la safety car. Mais il n’a rien pu faire face à la supériorité du Néerlandais, qui a repris la tête au 13e tour pour ne plus jamais la lâcher jusqu’à la fin de la course.
Vendredi, Max Verstappen avait mis la pression sur Red Bull en martelant plusieurs fois «Helmut doit rester dans l’équipe» et avait laissé planer la menace d’un départ si l’Autrichien de 80 ans, dont il est très proche, venait à être suspendu. «La voiture a très bien marché, même mieux que ce à quoi on s’attendait. Nous avions un très bon rythme et on a pu gérer l’écart tout le temps. C’est un week-end fantastique pour toute l’équipe», a souligné Verstappen.
Le rookie de Ferrari dans le top 10
Pérez est rapidement remonté au deuxième rang mais sans parvenir à rester au contact du triple champion du monde, qui a terminé 13 secondes devant son coéquipier, qui a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour avoir coupé la route au vétéran espagnol Fernando Alonso (Aston Martin) dans les stands. La troisième marche du podium est revenue au Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), qui était parti en première ligne mais n’a pas pu suivre le rythme des Red Bull. Il a toutefois arraché sur le gong le point du meilleur tour en course.
Son jeune coéquipier britannique Oliver Bearman, qui a dû remplacer au pied levé l’Espagnol Carlos Sainz, opéré d’une appendicite vendredi, a de son côté pris une superbe 7e place et inscrit 6 points pour son premier Grand Prix en Formule 1. Le Britannique, qui était parti en 11e position samedi, est devenu à 18 ans 10 mois et 1 jour le troisième plus jeune pilote de l’histoire à participer à un Grand Prix en F1 après Verstappen et Stroll.
«C’était une très belle course. J’ai grandi en regardant la plupart de ces pilotes, c’est incroyable d’avoir partagé la piste avec eux. Etonnamment, je n’étais pas trop nerveux. On a fait du bon boulot aujourd’hui (ndlr: samedi)», a déclaré Bearman devant une nuée de journalistes.