VTTJolanda Neff: «Je n’étais pas aussi fraîche qu’imaginé»
Quatrième des Championnats d’Europe de Munich, la Saint-Galloise était moins affûtée que les Françaises, qui ont signé le doublé. Mais elle le sera dans une semaine aux Mondiaux.
- par
- Emmanuel Favre Munich
Un mythe s’est effrité samedi, dans le Parc olympique de Munich, théâtre des Championnats d’Europe de cross-country (VTT). Alors qu’elle avait savouré ses deux derniers succès de prestige sous la pluie, dont celui synonyme de titre olympique en 2021 à Tokyo, Jolanda Neff (29 ans) a échoué au pied du podium sous les gouttes et sur un terrain détrempé.
Quatrième, la Saint-Galloise a concédé 3’33’’ à la Française Loana Lecomte, qui a profité d’un saut de chaîne de sa compatriote Pauline Ferrand-Prévot (2e sur la ligne) dans le troisième tour pour s’envoler. Le podium a été complété par la Néerlandaise Anne Terpstra. «J’ai tout donné pour tenter de décrocher le bronze, explique Neff. Mais je n’avais pas l’énergie nécessaire. Je pensais avoir bien récupéré après les étapes nord-américaines de la Coupe du monde, mais ce n’était pas le cas.»
Une revanche en France?
La quadruple championne continentale enchaîne: «Les Françaises ne se sont pas déplacées aux États-Unis ni au Canada pour préparer ces Européens et, surtout, les Championnats du monde.» Ces Mondiaux sont programmés aux Gets, en France, la semaine prochaine.
«Je pense que je serai à 100% pour cet événement», se projette Neff, encline à savourer une revanche sur les terres de ses rivales. «C’est clair qu’il y a une rivalité entre les deux nations. Elle a commencé chez les hommes avec les duels entre Nino Schurter et Julien Absalon. On l’entretient aujourd’hui.»
A Munich, où les obstacles artificiels avaient été qualifiés de «faciles» et de «pas suffisamment techniques» par les athlètes helvétiques avant d’entrer en scène, le tracé a finalement posé quelques problèmes aux spécialistes sous la pluie. «Cela glissait, il n’y avait pas d’adhérence, résume Jolanda Neff. Dès que je le pouvais, je sortais du sentier boueux pour rouler dans l’herbe. Et je me disais que, dans ces conditions, l’une des filles devant moi était susceptible de connaître un pépin mécanique.» Ce qui ne s’est plus produit depuis l’incident qui a vraisemblablement coûté l’or à Pauline Ferrand-Prévot. Mais, à l’arrivée, les vélos étaient tellement éclaboussés qu’il n’était presque pas possible de deviner leur couleur.
Trois des sept autres Suissesses ont terminé dans le top 10: la Nidwaldienne Alessandra Keller (26 ans, 6e), la Zurichoise Sina Frei (25 ans, 7e) et l’Uranaise Linda Indergand (29 ans, 9e).