Guerre au YémenL’Arabie saoudite annonce un cessez-le-feu dès mercredi au Yémen
La coalition militaire, menée par Ryad, qui combat les rebelles houthis au Yémen a annoncé un cessez-le-feu à partir de mercredi matin et pour le Ramadan.
La coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui soutient le gouvernement yéménite contre les rebelles houthis dans le conflit au Yémen a annoncé mardi soir l’arrêt des opérations militaires à partir de mercredi matin et pour le mois de jeûne du Ramadan.
«La coalition annonce par la présente l’arrêt des opérations militaires au Yémen à partir de 06h00, heure locale (05h00, heure suisse, ndlr) mercredi 30 mars 2022», indique-t-elle dans un communiqué publié par l’Agence de presse saoudienne.
Ce cessez-le-feu est destiné à offrir «les conditions propices nécessaires au succès des consultations (yéménites, ndlr) et un environnement favorable pour le mois sacré du Ramadan pour faire la paix, et réaliser la sécurité et la stabilité au Yémen», a ajouté le commandement de la coalition dans son communiqué.
Échanges de prisonniers
Les rebelles houthis, après avoir mené vendredi seize attaques contre le royaume, avaient annoncé samedi une trêve unilatérale de trois jours. Les insurgés, soutenus par l’Iran, ont proposé que cette trêve devienne «permanente» si Ryad levait le «blocus» sur le Yémen, cessait ses raids aériens et retirait ses «forces» du pays en guerre depuis 2014.
Mardi matin, Ryad avait dit attendre des «mesures sérieuses» de la part des rebelles yéménites houthis, notamment un échange de prisonniers, avant de se prononcer sur la trêve. Les insurgés avaient annoncé dimanche soir un accord portant sur la libération de 1400 prisonniers détenus par le gouvernement contre 823 détenus par les Houthis, parmi lesquels 16 Saoudiens, trois Soudanais et le frère du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
«Un accord d’échange de prisonniers a été conclu par le biais des Nations Unies», avait écrit sur Twitter le représentant des Houthis, Abdelkader Al-Mourtada. Le responsable de ce dossier côté gouvernemental, Hadi Haig, avait toutefois précisé sur Twitter que l’accord était «encore à l’étude».
Le dernier échange de prisonniers avait permis la libération de plus d’un millier de personnes en octobre 2020. Ryad accueille mercredi des pourparlers sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe, qui regroupe six pays, mais sans la participation des Houthis qui ont refusé de se rendre en territoire «ennemi».