Amérique du Sud: Brésil et Paraguay démantèlent un vaste réseau de trafic d’armes

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Amérique du SudBrésil et Paraguay démantèlent un vaste réseau de trafic d’armes

Le réseau est soupçonné d’avoir remis 43’000 armes aux principaux groupes criminels brésiliens. Les armes étaient importées depuis plusieurs pays européens.

Au total, 19 personnes ont été arrêtées, cinq au Brésil et quatorze au Paraguay, a révélé le ministre brésilien de la Justice.

Au total, 19 personnes ont été arrêtées, cinq au Brésil et quatorze au Paraguay, a révélé le ministre brésilien de la Justice.

photo d’illustration REUTERS

Les forces de sécurité du Brésil et du Paraguay ont démantelé, mardi, un vaste réseau de trafic d’armes qui fournissait les principaux groupes criminels brésiliens. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a salué sur X (anciennement Twitter) la «plus grande opération de l’histoire du Brésil contre le trafic d’armes». Le réseau «est soupçonné d’avoir remis 43’000 armes aux chefs des principales factions criminelles du pays».

Au total, 19 personnes ont été arrêtées, cinq au Brésil et quatorze au Paraguay, a révélé le ministre brésilien de la Justice, Flavio Dino, lors d’une conférence de presse aux côtés de représentants des autorités paraguayennes. «Des centaines, peut-être même des milliers d’armes», ont été saisies, a-t-il précisé.

Armes importées de Croatie, de République tchèque ou de Slovénie

La Police fédérale brésilienne a expliqué que les armes étaient importées de pays européens comme la Croatie, la République tchèque ou la Slovénie par une entreprise basée dans la capitale du Paraguay, Asunción.

Le Paraguay est «un centre logistique du trafic d’armes international», a assuré Jalil Rachid, chef du bureau antidrogues de ce pays. À Asunción, les numéros de série étaient soigneusement effacés et les armes ensuite «revendues à des intermédiaires, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay», pour être «redistribuées aux principales factions criminelles du Brésil».

«À Asunción, les numéros de série étaient effacés et les armes revendues à des intermédiaires, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.»

Jalil Rachid, chef du bureau antidrogues du Paraguay

La Police fédérale évoque un volume d’opérations financières «de 1,2 milliard de reais (environ 210 millions de francs) sur trois ans. Le réseau opérait en dollars via des sociétés écrans aux États-Unis, où plusieurs mandats d’arrêt ont été émis en collaboration avec les autorités américaines.

Les factions criminelles lourdement armées sèment la terreur dans tout le Brésil, notamment dans les favelas. Certaines affrontent la police ou les gangs rivaux avec des armes de guerre.

(AFP)

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