Un PlayStation Showcase efficace, dense mais décevant

Cela faisait presque deux ans que Sony Interactive Entertainment n’avait organisé une présentation, les attentes de fans de la marque nippone étaient donc extrêmes et, comme souvent dans ce cas, le spectacle – qui porte le nom de PlayStation Showcase – a plus ou moins déçu. Cela se passait à 22 h 00 dans la nuit de mercredi à jeudi sur les internets, YouTube en particulier.

SIE avait pourtant concocté une vidéo spectaculaire à souhait, comme d’habitude sans chichis ni blablas, composée d’une succession de bandes-annonces des prochaines sorties vidéoludiques dont certaines exclusives à la PS5. Avec trois petits mots de Jim Ryan, patron de la division jeu de Sony au début et une petite annonce hardware à la fin juste avant de lancer ce qui sera le jeu phare de cette année 2023: une longue séquence de gameplay du prochain «Spider-Man 2». En une heure et quelques minutes, tout était bouclé, selon une formule que Sony maîtrise comme nul autre dans le business.

Alors pourquoi une déception? Parce que la seule et unique exclusivité avérée, issue d’un studio maison, était précisément «Spider-Man 2», jeu dont le développement et la fenêtre de sortie (automne 2023) étaient déjà connus. L’autre événement, et pas des moindres selon nous, était que le studio Bungie (fraîchement racheté par SIE) travaillait enfin sur une licence autre que  «Destiny 2». Mais lorsque le nom du jeu est apparu – «Marathon» –, sans dates de sortie et sans images de gameplay – on a compris qu’il s’agissait d’un remake d’un vieux titre, conçu bien avant que Bungie ne devienne célèbre avec «Halo». Cela en devient un tout petit peu moins excitant mais on peut se tromper.

Quant aux annonces hardware, l’excitation fut grande de découvrir ce qui ressemblait fortement à une PlayStation portable (un écran de 20 centimètres de diagonale entouré de deux moitiés de manette DualSense). Jim Ryan s’est hélas contenté de dire que d’autres informations viendraient ultérieurement. À ce stade, on sait déjà que ce ne sera pas une console concurrente de la Switch mais d’un écran relais de la PlayStation 5 dans le cadre d’un service existant mais encore peu connu, le Remote Play. On peut d’ailleurs déjà le tester avec un smartphone: la PS5 fait tourner le jeu et l’écran portable affiche ce que calcule la puissante console. On peut ainsi jouer dans une autre pièce du domicile ou tout endroit pourvu d’un solide réseau wi-fi. L’autre matériel dévoilé est une paire d’oreillettes sans fil.

Pour revenir aux jeux, et toujours à notre déception, on relève un manque de révélation d’exclusivités issues des studios internes de SIE, des fenêtres de sortie la plupart du temps vagues, et quelques annonces de jeux pour le casque de réalité virtuelle PS VR 2 dont aucun n’est issu des écuries Sony.  Un peu inquiétant sachant que le casque vient de sortir et qu’il a gros besoin de contenus porteurs.

Il n’en reste pas moins que certains jeux présentés ont éveillé notre attention. On pense à l’annonce de l’arrivée prochaine (17 octobre) d’un «Alan Wake 2» dans la catégorie de l’épouvante cérébrale, de l’annonce (sans gameplay hélas), d’un remake de «Metal Gear Solid - Snake Eater» chez Capcom, et du prochain «Assassin’s Creed – Mirage» chez Ubisoft calé sur le 12 octobre de cette année. À noter que ces trois jeux seront multiplateformes.

On relève aussi la sortie le 22 juin prochain du très attendu «Final Fantasy XVI» qui, lui sera bien une exclu PS5.

Côté jeu indépendant, une section composée de jeux plus modestes mais souvent à haute valeur artistique ajoutée, on a salivé quelques secondes sur «Sword of the Sea» un jeu qui se donne un petit air de «Journey», pépite de la PS3.

D’autres annonces seront faites encore ce mois et au début du mois de juin dans la fenêtre où se tenait le défunt salon «E3». On pense en particulier au Xbox Games Showcase calé le 11 juin prochain.