JuraPeine réduite de deux ans pour l’auteur de trois agressions
L’agresseur a fait valoir ses problèmes psychiques pour expliquer un comportement violent sur un quai de gare, dans la rue et dans la chambre d’une jeune femme.


Une agression s’est déroulée à Buix
lematin.ch/Vincent DonzéUn an après sa comparution devant le Tribunal pénal, l’agresseur de trois jeunes femmes a vu sa peine de prison réduite de deux ans par la Cour pénale en raison d’une responsabilité diminuée par des troubles schizotypiques. Le prévenu avait 18 ans au moment des faits et son casier judiciaire était vierge. Selon «Le Quotidien Jurassien», il est reparti menotté à la prison vaudoise de la Plaine de l’Orbe, où il purge désormais une peine de 4 ½ ans de prison.
Il y a trois ans, en automne, l’homme a suivi une jeune femme depuis la gare de Buix jusqu’à son domicile. Il a attendu dehors jusqu’à ce qu’elle s’endorme, une heure plus tard, avant de pénétrer dans sa chambre par la fenêtre pour la chevaucher en l’immobilisant sur son lit. Les cris de la victime l’ont fait fuir.
Sac en plastique
Six mois plus tard, il a surgi d’un buisson à Boncourt pour surprendre une adolescente de 16 ans et la frapper. Il lui a passé un sac en plastique autour du cou pour tenter de l’étrangler avec l’intention de lui voler son smartphone, des faits qu’il a niés.
Un an après la première agression, il a accosté une jeune femme sur le quai de la gare de Boncourt en lui demandant une cigarette. Il a alors sorti un couteau avant d’agripper la victime par la nuque pour l’amener sur les rails. À l’approche d’un train, il l’a entraînée dans un talus et lui a mis son couteau sous la gorge. La victime l’a désarmé et l’a blessé, puis elle a été rouée de coups, ligotée et laissée à son sort.
Indemnités confirmées
L’agresseur a été arrêté à sa sortie de l’hôpital où il s’est fait soigner. Les indemnités à verser aux trois victimes ont été confirmées, à savoir 3000 francs, 5000 francs et 12 000 francs pour tort moral.
Selon le «QJ», sa seconde victime reste marquée par son agression: à 19 ans, elle ne marche jamais seule, se retourne sans cesse et à son lieu de travail, ne parvient pas à sortir les poubelles une fois la nuit tombée.