France: Jugé pour viols sur mineurs et meurtre, plus de 20 ans après

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FranceJugé pour viols sur mineurs et meurtre, plus de 20 ans après

Confondu par une analyse d’ADN, un quinquagénaire est accusé d’avoir tué une femme en 2001 et d’avoir violé deux adolescentes entre 1998 et 2000 en France. Le procès a lieu à Valence.

La justice française se penche jusqu’à jeudi sur le cas d’un quinquagénaire démasqué entre 22 et 25 ans après les faits qui lui sont reprochés.

La justice française se penche jusqu’à jeudi sur le cas d’un quinquagénaire démasqué entre 22 et 25 ans après les faits qui lui sont reprochés.

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En France, le procès d’un homme de 58 ans, accusé d’un meurtre et de viols sur mineurs, s’est ouvert, lundi, à Valence, plus de vingt ans après les faits. L’audience, qui doit se tenir jusqu’à jeudi, a lieu devant la Cour d’assises de la Drôme en présence de l’accusé, a précisé l’avocate d’une partie civile. L’homme est jugé pour le meurtre et le viol d’une quinquagénaire en 2001, mais aussi pour les viols, entre 1998 et 2000, de sa sœur et de son ex-belle-fille, alors âgées de 14 et 16 ans.

Le 2 août 2001, le corps partiellement dénudé de la victime, âgée de 55 ans, a été retrouvé le long d’un sentier à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), avec de profondes blessures au crâne et des traces de combustion aux cuisses. Elle avait été vue la veille à la gare de Valence, où elle avait manqué une correspondance.

Sur les lieux du crime, un mégot et un gobelet ont révélé la présence d’ADN masculin inconnu. Les échantillons étaient enregistrés au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Mais l’enquête piétina, malgré de nombreuses investigations, et une ordonnance de non-lieu fut rendue en 2012.

Confondu par l’analyse de l’ADN

En 2019, l’unité de la gendarmerie spécialisée dans les affaires non élucidées a ressorti le dossier, en exploitant une ancienne piste avec de nouveaux moyens techniques. Et le Parquet de Valence a rouvert l’enquête pour assassinat. L’analyse de l’ADN retrouvé sur le mégot près du corps, mais aussi sur le T-shirt et dans les prélèvements vaginaux de la victime, a confondu le suspect. Il a été interpellé en juin 2020 et a partiellement reconnu les faits.

L’homme était déjà, «depuis 2008, enregistré dans le FNAEG» après une condamnation pour «violences intrafamiliales», selon l’avocate d’une partie civile. «La justice s’est-elle donné les moyens suffisants et nécessaires pour résoudre l’enquête au plus tôt?» s’était-elle interrogée en amont du procès.

L’enquête sur sa personnalité a aussi fait émerger les accusations de viols sur ses proches, dont il doit répondre cette semaine. Le verdict est attendu jeudi.

(AFP)

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