FootballAnthony Braizat: «SLO a épuisé tous ses jokers»
Après n’avoir récolté qu’un seul point lors de ses quatre premières sorties de l’année, le coach stadiste attend une vive réaction de ses joueurs contre Schaffhouse, ce dimanche (14h15).
- par
- André Boschetti
Le week-end dernier, à Thoune, Stade Lausanne Ouchy a mis un terme à une série cauchemardesque de trois défaites consécutives. Un début d’année qui ne correspond en rien à un automne au cours duquel les pensionnaires de la Pontaise avaient aligné les victoires et les belles performances pour occuper, à Noël, la tête du classement de Challenge League en compagnie du FC Wil.
À la tête du club lausannois depuis le mois de juin, Anthony Braizat tente d’analyser avec un brin de recul cette série négative. «Sans livrer de mauvais matches, commence le technicien français, je crois que nous avons, à tous les niveaux, un peu moins bien fait les choses que lors de la première phase du championnat. Nous avons, par exemple, un peu moins bien défendu et un peu moins bien attaqué. Mais sans que cela ne soit une excuse, notre calendrier ne nous a pas aidés puisque nous avons d’entrée dû nous mesurer aux trois meilleures équipes de Challenge League, avant un déplacement toujours compliqué à Thoune. Une entame d’année que nous avons de surcroît dû affronter sans de nombreux titulaires.»
En progrès à Thoune
Dans ce contexte, le nul obtenu à Thoune a été accueilli comme un bon point par les Stadistes. «Oui parce qu'il nous a permis de briser cette spirale négative, continue Anthony Braizat. Même si tout n’a pas été parfait, j’ai pu constater qu’il y avait des progrès. Notamment au niveau de l’état d’esprit. Nous retrouvons peu à peu nos vraies valeurs et les indispensables efforts à accomplir pour obtenir des résultats. Peut-être aussi que l’on s’est vu un peu trop beaux après notre excellent deuxième tour…»
Comme toutes les équipes de Challenge League jusque-là – à l’exception du FC Wil peut-être –, SLO a connu un trou noir dont il espère être sorti aujourd’hui. «Je l’espère, sourit l’ancien coach d’Yverdon et du Stade Nyonnais. J’avais prévenu mes joueurs que nous allions inévitablement connaître des moments plus difficiles au cours de la saison. Mais pour les franchir sans trop de dégâts, il faut de l’expérience sur le terrain. Or mon équipe est très jeune et manque de vécu à ce niveau. Mais je ne m’en plains pas car cela fait partie du processus de développement de nos joueurs. Maintenant, pour qu’un vrai déclic se produise dans les têtes, il est primordial de gagner un match.»
L’occasion de renouer avec le succès semble idéale avec la venue du FC Schaffhouse à la Pontaise. Une impression dont Braizat se méfie beaucoup. «Schaffhouse, qui a pris huit des douze points en jeu cette année, est l’une des équipes qui est actuellement en pleine confiance. Sans oublier que nous nous étions inclinés lors de leur premier voyage à Lausanne. Sur le terrain très bosselé du stade Samaranch à Vidy, cet adversaire nous avait donné une leçon d’efficacité.»
Le longue absence de Da Silva
L’aspect positif reste que malgré cet unique point pris depuis la reprise, SLO n’est pas si loin du podium. «En gagnant dimanche, nous reviendrions à trois points seulement du LS, constate le technicien français. Et tout serait alors à nouveau possible. Sans compter parmi les favorites à la promotion, mon équipe est ambitieuse mais elle doit maintenant être bien consciente qu’elle a épuisé tous ses jokers. Or personne chez nous n’a envie de vivre une fin de championnat en roue libre. Notre objectif reste le même: être capable de jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout. Et je suis toujours persuadé que nous en avons les moyens.»
Un duel qu’Anthony Braizat (suspendu) devra suivre depuis la tribune. Tout comme Kadima, Danho et Da Silva. Une dernière absence qui pèse lourd. Même si Niklas Steffen n’a pas démérité dans les buts lausannois, l’expérience et la présence physique de l’ancien gardien du LS ont beaucoup manqué au SLO au cours de ce dernier mois. «Une simple plaie s’est infectée, conclut, amer, Anthony Braizat. Dany ne devrait pas pouvoir recommencer à s’entraîner normalement avant trois semaines au moins…»