Hockey sur glace: Le HCC a-t-il pris les GCK Lions d’un peu trop haut?

Le HC La Chaux-de-Fonds s’est fait surprendre par les GCK Lions mardi soir au terme du match le plus long de son histoire (5-4 après prolongation). Les joueurs de l’entraîneur principal Louis Matte et de son adjoint (et directeur sportif) Loïc Burkhalter ont craqué dans la banlieue zurichoise à la 99e minute de jeu. C’est désormais 1-1 dans la série entre les champions en titre et le club-école des Zurich Lions.

Vendredi, les «Sauterelles», qui ont déjà joué un vilain tour à Olten, candidat à la promotion en National League au tour précédent, se déplacent aux Mélèzes pour le troisième acte (19h45). Le HCC, condamné à gagner pour éviter de retourner du côté de Zurich en étant mené dans la série, se sent-il gentiment mais sûrement sous pression? «Non. Quoi qu’il arrive lors de l’acte III, la finale ne s’arrête pas là, botte en touche le coach assistant, Loïc Burkhalter. Nous n’avons pas livré notre meilleure performance mardi à Küsnacht et cela nous montre que nous ne pouvons pas être à 98% dans une finale de play-off.»

Le directeur sportif des Abeilles espère que la défaite au deuxième acte servira de détonateur pour la suite de la série. Après avoir pourtant bien entamé la finale en signant une victoire 6-3 au premier acte, les Abeilles se sont-elles quelque peu assoupies? Le HCC aurait-il pris les «jeunes» GCK Lions de haut? «Absolument pas, se défend Burkhalter. Le nom GCK Lions évoque certainement un club-ferme, avec de jeunes joueurs. Mais ce n’est pas une équipe de juniors! Il s’agit là d’une des Top équipe de la ligue. Les GCK Lions ne sont pas en finale par hasard: ils possèdent des étrangers très performants (ndlr: Jarno Kärki, Victor Backman), mais aussi quelques anciens joueurs de National League et beaucoup de jeunes très talentueux. Cette équipe est difficile à affronter. Elle patine beaucoup et a beaucoup d’énergie.»

Au contraire des Chaux-de-Fonniers, les Zurichois ont un avantage à ne pas négliger: l’absence de pression liée à l’anonymat dans lequel évolue le club-ferme du ZSC à Küsnacht. «C’est certain qu’ils n’ont rien à perdre», admet Burkhalter. L’acte II s’est déroulé devant… 780 spectateurs mardi. Un sacré changement par rapport à la saison dernière, lorsque tous les matches du HCC, que ce soit à Olten en finale puis, plus tard, à Porrentruy lors du barrage contre le HC Ajoie, s’étaient déroulés dans des patinoires combles. «700 ou 5000 spectateurs, cela reste du hockey. Nous sommes en finale et nous avons comme objectif de gagner un deuxième titre de suite, ce qui n’est plus arrivé depuis longtemps en deuxième division (ndlr: doublé pour Lausanne en 2009 et 2010, triplé pour Bienne en 2006, 2007 et 2008).»

Prochaine étape sur la route du titre pour le HCC: éviter de se mettre en position inconfortable contre ces redoutables GCK Lions. La solution: gagner vendredi l’acte III à domicile. Si possible en jouant moins de 99 minutes cette fois-ci.