Avec «Barbie», le box-office voit la vie en rose

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CinémaAvec «Barbie», le box-office nord-américain voit la vie en rose

Durant ce week-end, le film «Barbie» a fait le meilleur lancement de l’année avec 155 millions de dollars de recettes.

Les deux films les plus attendus de l’été tiennent leurs promesses au box-office nord-américain: la poupée «Barbie», précédée d’une intense campagne marketing, a réalisé le meilleur lancement de l’année 2023 avec 155 millions de dollars (quelque 134 millions de francs) de recettes durant le week-end, devant le biopic sur le concepteur de la bombe atomique, «Oppenheimer» (80,5 millions).

Ces chiffres, communiqués par les cabinets Exhibitor Relations et Comcost, devraient permettre aux salles obscures des États-Unis et du Canada de totaliser leurs meilleures recettes (environ 300 millions de dollars) sur une fin de semaine depuis la pandémie de Covid-19, qui a porté un coup dur aux cinémas.

«Ce week-end montre de manière éclatante qu’il n’y a tout simplement pas mieux que de voir un film au cinéma», a commenté le président de l’Association nationale des propriétaires de salles aux États-Unis (NATO), Michael O’Leary, parlant de «week-end vraiment historique» pour les cinémas, affaiblis par la concurrence des plateformes de streaming.

Événement

Les deux films aux antipodes étaient très attendus, avec d’un côté «Barbie» et ses légions de fans tout de rose vêtus lors des séances et, de l’autre, la nouvelle œuvre de Christopher Nolan («Inception», «Dunkerque», «Interstellar»), qui dresse le portrait tortueux du physicien américain Robert Oppenheimer (1904-1967), le concepteur de la bombe atomique, avec Cillian Murphy dans le rôle-titre.

Sur fond de grève des acteurs et des scénaristes d’Hollywood, leur sortie concomitante a créé l’événement, un phénomène «Barbenheimer» s’emparant même des réseaux sociaux. Selon la NATO, plus de 200’000 spectateurs avaient prévu d’aller voir les deux films durant la même journée au cours du week-end, ce que prévoyait de faire Emma McNealy, une gestionnaire de comptes de 35 ans vivant dans le Colorado.

«J’ai vu sur internet que des gens voulaient le faire et ça m’a semblé drôle», a-t-elle dit à l’AFP, en glissant que Barbie avait sa priorité. «Je suis sûre que j’aurais fini par regarder («Oppenheimer»), mais pas dès le week-end de sa sortie», a-t-elle expliqué. «Je pense que beaucoup de femmes apprécient qu’une Barbie ait plus d’épaisseur dans le récit, que ce ne soit pas qu’une poupée enrobée de sucre d’orge», ajoute-t-elle à propos du film de Greta Gerwig.

Margot Robbie joue Barbie.

Margot Robbie joue Barbie.

AFP

Second degré

Boostée par une intense campagne marketing du fabricant de jouets Mattel et de Warner Bros, cette comédie de la réalisatrice de «Lady Bird» fait mieux pour son lancement que «Super Mario», inspiré du célèbre personnage de jeux vidéo (146 millions début avril), ou que la suite d’Avatar de James Cameron («Avatar: la voie de l’eau», 134 millions en décembre 2022).

Dans une relecture pop et ironique, où le rose dégoulinant et les paillettes sont à prendre au second degré, Barbie, incarnée par Margot Robbie -- Ryan Gosling joue Ken -- est sommée de troquer ses chaussures à talons contre des sandales Birkenstock pour quitter son univers parfait de Barbie Land et plonger dans le monde réel.

«Complémentaires»

Pour David Gross, qui publie la newsletter spécialisée «FranchiseRE», ce lancement est un «record». «Aucun film comique, quel qu’il soit, n’a jamais dépassé les 85,9 millions de dollars sur un week-end de lancement de trois jours», écrit-il.

D’après les sites spécialisés, c’est aussi le meilleur lancement dans les salles nord-américaines pour un film réalisé par une femme, devant «Wonder Woman» de Patty Jenkins (2017) et «Captain Marvel», co-réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck (2019).

Produit par Universal Pictures, «Oppenheimer» réalise aussi de très bons débuts pour un film de 3 heures, avec 80,5 millions de recettes. Un «superbe lancement» selon David Gross, pour qui «Barbie et Oppenheimer sont complémentaires» et qui insiste: «Les spectateurs se déplacent quand il y a de bons films».

(AFP)

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