RessourcesLe Valais se cherche un super pacificateur
L’État du Valais veut créer un poste de médiateur cantonal pour résoudre à l’amiable les situations de conflits avec l’administration. Il disposera d’une grande autonomie, mais son champ d’application est restreint.
![Eric Felley](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/649be52d-9129-4cd2-ac7f-eff88dafc17d.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1430%2C1408&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=c05b8698680dd925ea79774cbcb35ae1)
![Selon la loi mise en consultation, le médiateur cantonal aura de l’indépendance et de l’autonomie pour réaliser ses missions. Selon la loi mise en consultation, le médiateur cantonal aura de l’indépendance et de l’autonomie pour réaliser ses missions.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/5f5e41e5-e750-4ff0-a7ef-8c09eb566052.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C509%2C339&fp-x=0.5009823182711198&fp-y=0.5014749262536873&s=b1153d927a336aba4c235522b4d6823e)
Selon la loi mise en consultation, le médiateur cantonal aura de l’indépendance et de l’autonomie pour réaliser ses missions.
Getty Images/Westend61C’est une innovation valaisanne. Le Conseil d’État met en consultation jusqu’au 31 mars la création d’un poste de médiateur cantonal, un instrument visant à pacifier les relations entre les citoyens et son administration. Sa présidence précise: «Cet organe de médiation indépendant doit servir d’interlocuteur entre les administrés et l’administration afin de prévenir ou de résoudre à l’amiable les conflits. Son but est d’améliorer également le fonctionnement de l’administration».
Du doigté et de la souplesse
Nommé par le Conseil d’État pour une période de quatre ans et doté d’un budget de 200 000 francs, le médiateur cantonal disposera de l’autonomie et de l’indépendance requises pour mener à bien avec doigté les médiations «dans le respect de la confidentialité et du secret de fonction». Il effectuera son travail sur requête de l’une ou l’autre des parties, que ce soit un fonctionnaire ou un citoyen, sur la base «d’une demande orale ou écrite» et sans être tenu «par des règles procédurales rigides»
Avant «le point de non-retour»
Ce pacificateur de la république devra «identifier les difficultés avant qu’elles n’atteignent leur point de non-retour, désamorcer les conflits et, par conséquent, contribuer à désengorger les autorités administratives et judiciaires de recours et réclamations inutiles».
Mais attention, son champ d’action est toutefois limité: «L’activité du Grand Conseil, du Conseil d’État, des autorités judiciaires, des autorités de la poursuite pénale, de l’Inspection des finances, des autorités communales et des Églises seront exclues du champ d’application de la loi». Seuls les conflits avec l’administration au sens strict sont concernés.