FribourgAccusé d’avoir tué illégalement une laie, un garde-faune est finalement blanchi
Pratique interdite aux chasseurs, tirer avec un silencieux et des lunettes de vision nocturne faisait partie intégrante de sa mission.
Le garde-faune auxiliaire qui avait été dénoncé pour infraction aux lois sur la chasse et les armes, en juillet 2020, a été blanchi de toute accusation. Il se limitait à effectuer son travail. Les frais de procédure ont été mis à la charge de l’État de Fribourg.
Pour rappel, à la suite d’un contrôle de la circulation routière, la Police cantonale l’avait dénoncé. Il lui était reproché d’avoir utilisé un silencieux et d’avoir transporté une arme chargée dans son véhicule. Condamné dans un premier temps par ordonnance pénale par le Ministère public, le garde-faune avait fait opposition.L’affaire est donc arrivée sur le bureau du juge de police de la Sarine, qui a rendu son verdict le 9 novembre.
Les tirs de sangliers sont nécessaires
Ce dernier met en évidence que le garde-faune auxiliaire a suivi scrupuleusement les instructions du Service des forêts et de la nature (SFN) et avait appliqué consciencieusement et de bonne foi toutes les précautions nécessaires dans l’exercice de la mission qui lui avait été confiée. Il venait d’effectuer un tir, de nuit, sur une laie dont le corps se trouvait sur le panier attelé au crochet de son véhicule.
Le SFN rappelle que le tir de sangliers par les agents de l’Etat est nécessaire afin de prévenir les dégâts de ces animaux dans l’agriculture. Les tirs s’effectuent de nuit, avec des appareils de vision nocturne et des silencieux, afin d’assurer tant la sécurité que la tranquillité des habitants et de la faune.
Le SFN déplore fortement que le garde-faune auxiliaire et sa famille aient dû subir des critiques injustifiées et vivre 18 mois pénibles, en raison notamment de la couverture médiatique et surtout de dénigrements importants dans les médias sociaux.