Football: Face à Baden, Sion a connu son premier couac

Voici une semaine à Nyon, rien n’avait été simple pour le FC Sion qui, confronté au néo-promu vaudois, avait souffert avant d’engranger un nouveau succès devant beaucoup à sa force de caractère. Opposé ce vendredi soir à Baden, l’autre promu en Challenge League, le club valaisan n’a cette fois jamais trouvé la solution, restant très loin du standing qu’on lui prête. Alors que les résultats bruts lui avaient permis jusque-là de faire illusion, le nul qu’il a concédé devant son public ne parvient pas à masquer ses difficultés récurrentes à produire du jeu. Cela est surtout valable pour ce qui concerne l’aspect offensif, l’absence d’un finisseur se faisant cruellement ressentir.

Rebrasser le jeu et les hommes, il fallait bien que cela se produise une fois et c’est arrivé. Dans un onze de départ demeuré strictement identique depuis le coup d’envoi du championnat, Tholot a sorti Bua et Berdayes pour les remplacer par Kabacalman et Chipperfield. Au cours d’un premier quart d’heure de feu, on crut d’abord que Sion allait enflammer Tourbillon. Mais la frappe enroulée de Chouaref devait s’écraser sur la barre (4e) et Spycher dévier sur son poteau la reprise de Bouchlarhem (14e).

La suite allait être beaucoup moins enlevée, les Valaisans, devant l’inanité de leurs efforts, commençant à douter de leur domination dans le vide. Alors la partie sombra dans un doux ronron crispant dont Schmied aurait pu l’extraire s’il avait mieux cadré sa tête (43e); ou si Spycher n’avait pas fait des misères à Chouaref une poignée de seconde plus tard. À la pause, atteinte sous les premiers sifflets, Sion n’avait pas de quoi fanfaronner malgré une possession quasi exclusive du ballon (75%) et un décompte de frappes à son net avantage (12 à 4).

Et quand Wiskelmann, laissé seul à la réception d’un corner, y alla d’une tête victorieuse au retour des vestiaires, un vilain doute s’invita jusque dans les gradins. Que Chipperfield put en partie très vite effacer, évitant ainsi à ses coéquipiers de trop gamberger. Sion évitait alors certes un affront mais ce qu’il montrait demeurait nettement insuffisant pour prendre la mesure d’une lanterne rouge ne s’affolant pas.

Afin de provoquer le destin et arracher la décision, Tholot multiplia les changements, n’hésitant pas à sortir Sorgic (ce qui représentait un petit désaveu), sans que cela ne bonifie un jeu valaisan enlisé. Trop d’approximations, pas assez de hargne: Sion n’allait jamais se créer les occasions lui permettant d’éviter que le piège diabolique ne se referme sur lui. Il lui en coûte ce premier couac de la saison, concédé contre le modeste Baden, rappelant de triste manière tous ceux qu’il avait déjà connus la saison dernière face à Winterthour.

Après une pause internationale marquée par un camp qui l’emmènera dans les pâturages de la vallée de Joux, Sion retrouvera le championnat le 22 septembre à Schaffhouse. Avant cela, il en découdra avec Grasshopper dans un rendez-vous de Coupe fixé une semaine plus tôt à Tourbillon (20h30). Où il lui faudra montrer tout autre chose pour ne pas connaître une nouvelle désillusion.