RecordIls entrent au Guinness pour avoir trouvé le plus petit des mélanomes
Un dermatologue de l’Oregon est parvenu à détecter à l’œil nu une tache de 0,65 mm qui s’est avérée après vérification le plus petit cancer de la peau du monde.
- par
- Michel Pralong
En 2021, Christy Staats prend rendez-vous au service de dermatologie de l’école de médecine de l’Oregon Health & Science University. Le professeur Alexander Witkowski examine la tache sur son visage pour laquelle elle est venue. Il constate que ce n’est qu’une excroissance bénigne. Mais à côté, il aperçoit une autre tache, minuscule, de la taille d’une pointe de crayon.
Il commence par la regarder sous tous les angles puis, avec sa collègue, la Dr Joanna Ludzik, ils ont observé la tache au microscope confocal. «Ce que j’ai vu, ce sont des cellules très claires, distinctes et atypiques associées au mélanome du cancer de la peau, a expliqué le professeur Witkowski. C’est à ce moment-là que j’ai dit à Christy Staats: «Vous allez penser que je suis fou, mais je pense que c’est le plus petit cancer de la peau jamais détecté à ce jour», relate ABC News.
Le cancer a pu être traité rapidement
La tache faisait 0,65 mm et, deux ans plus tard, après de multiples vérifications, elle a été reconnue par le Guinness Book comme étant le plus petit cancer de la peau jamais détecté. Les deux médecins et la patiente ont reçu leur attestation de record.
Vu le stade extrêmement précoce de la détection de ce cancer, ce mélanome a pu être retiré sans problème et il n’y a plus eu besoin d’aucun traitement par la suite. «J’étais au bon endroit au bon moment avec la bonne technologie, a déclaré la patiente. Je n’ai aucune idée de ce qui se serait passé si je n’étais pas venue ici et n’avais pas eu l’occasion de le faire examiner à l’aide de l’imagerie confocale. J’étais juste quelqu’un de très chanceux».
Pour le professeur Witkowski, «c’était un effort d’équipe. Mais plus important encore, cette réalisation pour notre groupe nous permet de faire savoir que le cancer de la peau affecte de nombreux Américains». Et pour éviter que des patients passent entre les mailles du filet, il préconise «la mise en œuvre généralisée de ce type d’outils précis, non seulement dans nos bureaux, mais à travers les États-Unis».