VBC Val-de-TraversDeux anciens dirigeants sanctionnés pour manque d’éthique
L’entraîneur qui avait été accusé, puis suspendu pour «atteinte à l’intégrité psychique» envers les joueuses de «Valtra» n’est pas le seul puni. Ses anciens présidents ont été condamnés mercredi.
- par
- Rebecca Garcia
Les joueuses du VBC Val-de-Travers étaient insultées, écoutées à travers les portes ou encore manipulées par leur entraîneur Luiz Souza, comme le rapportait le média «RTN» en février 2022. Elles avaient dénoncé ce comportement auprès de l’autorité compétente, poussant Swiss Sport Integrity à ouvrir une enquête pour «atteinte à l’intégrité physique». Voilà que la Chambre disciplinaire du sport suisse (CD) a également sanctionné les anciens dirigeants de «Valtra». L’instance l’a annoncé ce mercredi, à travers un communiqué.
Hervé Roy (ancien vice-président) a été condamné pour «avoir jugé acceptable le comportement contraire à l’éthique» de l’entraîneur et «avoir toléré les manquements à l’éthique sans intervenir». Pire encore, la Chambre disciplinaire l’accuse d’avoir «contribué à l’entrave et à l’influence des témoignages.» Il écope d’une suspension de 18 mois.
Mutisme malvenu
Joëlle Roy, l’ancienne présidente, a aussi fait preuve d’une passivité malvenue. «Parce qu’elle était présente à plusieurs reprises lors des incidents et qu’elle n’est pas intervenue comme elle aurait dû le faire dans sa fonction dirigeante», dénonce le communiqué de la Chambre disciplinaire. Plutôt que de protéger les joueuses, elle a couvert Luiz Souza et «a tenté par différents moyens d’empêcher les joueuses concernées de témoigner auprès de Swiss Sport Integrity».
Les Neuchâteloises évoluaient en LNA au moment de la suspension du coach. Après une relégation volontaire en LNB à l’issue de l’exercice 2021/22, l’équipe avait été retirée du championnat en mars 2023. Notamment en raison de problèmes financiers dus à la recherche de sponsors.
Luiz Souza nie
Les faits sont graves. La Chambre disciplinaire a donc déclaré les deux de «Valtra» coupables, pour leur complicité d’atteinte à l’intégrité psychique des joueuses. L’ancienne présidente est suspendue de toute fonction dirigeante dans l’ensemble du sport suisse pendant 18 mois en plus d’une amende de 2000 francs.
L’ancien vice-président a lui reçu une suspension de 6 mois et 1500 francs d’amende. Ils n’ont pas fait appel de la décision, contrairement à l’entraîneur Luiz Souza. Il nie avoir menacé les joueuses, et a lancé une procédure auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).