Diplomatie: En visite éclair avant l’Otan, Joe Biden rencontre le roi Charles III

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DiplomatieEn visite éclair avant l’Otan, Joe Biden rencontre le roi Charles III

Le président américain s’est livré lundi à une démonstration d’unité avec Londres lors d’une brève visite au Royaume-Uni, où il a rencontré le Premier ministre Rishi Sunak puis le roi.

Première rencontre ce lundi 10 juillet entre les deux chefs d’Etat depuis le couronnement de Charles III.

Première rencontre ce lundi 10 juillet entre les deux chefs d’Etat depuis le couronnement de Charles III.

AFP

Avec toute la pompe de la monarchie britannique, Joe Biden a été reçu en milieu de journée par Charles III au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Londres, pour un thé et un échange au sujet de l’environnement. Après une poignée de main chaleureuse avec le souverain, le président américain de 80 ans a été accueilli avec une garde d’honneur et a écouté, main sur le cœur, l’hymne américain joué par les Welsh Guards. Joe Biden a même posé sa main sur le dos du roi.

Environnement et climat

Les deux chefs d’Etat devaient surtout parler d’environnement, selon la présidence américaine, sujet sur lequel le roi est engagé de longue date et pour lequel le président américain éprouve un «respect immense», avait expliqué à bord de l’avion présidentiel le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. Ils doivent notamment prendre connaissance des conclusions d’un forum sur les financements en faveur du climat dans les pays en développement, auquel participe à Windsor l’envoyé spécial américain pour le climat John Kerry.

Ce sera leur première rencontre depuis le couronnement de Charles III. Auparavant, Joe et Jill Biden avaient assisté aux funérailles de la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre dernier. Avant Windsor, Joe Biden a passé une quarantaine de minutes à Downing Street, où il a été accueilli sur le perron par Rishi Sunak avant de prendre le thé dans les jardins.

«Paix juste et durable»

Joe Biden a vanté la relation «solide comme le roc» qui unit les deux pays. «Je ne pourrais pas rencontrer un ami plus proche et un plus grand allié», a-t-il lancé. Etats-Unis et Royaume-Uni sont «deux des alliés les plus fermes» au sein de l’Otan, a quant à lui vanté Rishi Sunak, dont c’était la sixième rencontre avec M. Biden.

Les deux dirigeants se sont accordés sur la nécessité de «renforcer» l’Otan et de «poursuivre le soutien à l’Ukraine» pour qu’elle gagne face à l’invasion russe une «paix juste et durable», selon le compte rendu de Downing Street. Ils ont aussi partagé le souhait que la Suède puisse accéder rapidement et pleinement à l’Otan.

Cette visite intervient pourtant deux jours après la décision des Etats-Unis de livrer à l’Ukraine des armes à sous-munitions, controversées et interdites dans nombre de pays de l’Otan. Emboîtant le pas aux réactions embarrassées d’alliés européens, Rishi Sunak a rappelé samedi que le Royaume-Uni était signataire de la Convention d’Oslo de 2008 interdisant la production et l’utilisation de ces armes, et «décourage» leur utilisation.

Sur la «même page»

A bord d’Air Force One, avant l’arrivée de M. Biden à Londres, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan a réduit la différence de position entre Washington et Londres à une position «légale». Le Royaume-Uni est «signataire de la Convention d’Oslo, les Etats-Unis ne le sont pas», a-t-il dit. Mais Joe Biden et Rishi Sunak sont «sur la même page stratégiquement sur l’Ukraine», a-t-il insisté, en soulignant la bonne relation entre les deux dirigeants.

L’absence du président américain au couronnement de Charles III en mai, représenté par son épouse Jill, et ses critiques sur la manière dont Londres gérait la situation de l’Irlande du Nord depuis le Brexit, avaient été mal perçues au Royaume-Uni. Mais lors du déplacement du Premier ministre à Washington le mois dernier, Joe Biden avait assuré que Washington n’avait pas «de plus proche allié» que le Royaume-Uni.

La brève étape de Joe Biden au Royaume-Uni intervient à la veille d’un sommet important de l’Otan à Vilnius en Lituanie, où l’Ukraine espère recevoir de nouvelles promesses de livraisons d’armes. Selon un responsable occidental, l’Alliance va lever un obstacle majeur dans le processus d’adhésion de Kiev. Mais le président démocrate a douché dimanche les espoirs de l’Ukraine sur une adhésion rapide. «Je ne pense pas qu’elle soit prête à faire partie de l’Otan», a-t-il affirmé lors d’un entretien sur CNN.

(AFP)

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