Linda Evangelista: pour poser, son visage est tiré avec du ruban adhésif

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«J’essaie de m’aimer»Linda Evangelista: pour poser, son visage est tiré avec du ruban adhésif

La supermodel des années 90, défigurée après une intervention de chirurgie esthétique qui a mal tourné, fait la couverture de «Vogue UK». Non sans artifices.

L. F.
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L. F.
Linda Evangelista en 1996. «Si j’avais su que les effets secondaires pourraient inclure la perte de mon gagne-pain et que je finirais si déprimée au point de me détester… Je n’aurais pas pris ce risque», confie-t-elle à «Vogue»

Linda Evangelista en 1996. «Si j’avais su que les effets secondaires pourraient inclure la perte de mon gagne-pain et que je finirais si déprimée au point de me détester… Je n’aurais pas pris ce risque», confie-t-elle à «Vogue»

Getty Images

Linda Evangelista a été l’un des mannequins les mieux payés au monde. Mais depuis quelques années elle vit recluse après avoir été, selon ses termes, «défigurée irrémédiablement» par un traitement esthétique qui a mal tourné – le CoolSculpting. En 2021, sur les réseaux sociaux, elle confie que cela l’a plongée «dans un cycle de profonde dépression, de grande tristesse et d’un immense dégoût de soi».

La Canadienne, aujourd’hui âgée de 57 ans, fait pourtant la couverture de «Vogue UK» de septembre 2022. On la voit souriante sur plusieurs photos publiées sur le compte Instagram du magazine. Un point commun sur tous ses clichés, elle s’y affiche avec un chapeau et un foulard ou un col roulé. Elle est également entièrement habillée.

«Vous ne me verrez pas en maillot de bain»

Une experte en maquillage a en effet façonné son visage à l’aide d’artifices: «Ce ne sont pas ma mâchoire et mon cou dans la vraie vie – et je ne peux pas me promener avec du ruban adhésif et des élastiques partout», révèle la supermodel des années 90 dans l’interview à lire dans «Vogue UK». Elle ajoute: «Vous ne me verrez pas en maillot de bain, c’est sûr. Ça va être difficile de trouver des contrats avec ces protubérances qui dépassent; sans retoucher, ni serrer, ni compresser ou tromper…»

«Dire ma vérité»

Dans l’interview, Linda Evangelista explique qu’elle a des incisions sur tout le corps. Elle a eu des points de suture, a porté des vêtements de compression sous le menton, a eu tout son corps étroitement ceinturé pendant huit semaines, mais rien n’a aidé. Elle raconte aussi que révéler au public son mal a été salvateur: «Je savais que je devais changer, et le seul changement était de dire ma vérité.»

Quant à savoir si le fait que ces photos soient trompeuses soit une bonne chose ou non, Linda Evangelista répond: «Vous savez, j’essaie de m’aimer comme je suis, mais concernant les photos, je pense toujours que nous sommes là pour créer des fantasmes. Nous créons des rêves. Je pense que c’est autorisé. De plus, toutes mes insécurités sont prises en compte sur ces images… »

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