Données médicalesUn homme mis en examen après le piratage des Hôpitaux de Paris
Un homme a été interpellé puis mis en examen après le piratage des Hôpitaux de Paris. Le pirate informatique a volé les données de santé de près de 1,4 million de personnes.
Un homme de 22 ans, qui a reconnu être à l’origine du piratage du système informatique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris au cours duquel les données de santé d’environ 1,4 million de personnes ont été dérobées, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, vendredi, a-t-on appris de source judiciaire.
«Opposé au pass sanitaire», le jeune homme «voulait démontrer la faiblesse et la faillibilité du système informatique de l’AP-HP», a souligné à l’AFP, une source proche du dossier.
Accès à de nombreuses données personnelles
Le suspect a été arrêté mercredi par les enquêteurs de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la police judiciaire parisienne, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du JDD.
L’AP-HP avait révélé mi-septembre le vol de ces données de personnes qui avaient effectué «presque exclusivement» un test de dépistage du Covid-19 en Île-de-France mi-2020. Ce n’est pas le fichier national des tests de dépistage (SI-DEP) qui avait été piraté, selon l’AP-HP, mais «un service sécurisé de partage de fichiers».
Il était utilisé «de manière très ponctuelle en septembre 2020» pour transmettre à l’Assurance maladie et aux agences régionales de santé (ARS) des informations «utiles au «contact tracing»».
Les données dérobées incluaient «l’identité, le numéro de sécurité sociale et les coordonnées des personnes testées», ainsi que «l’identité et les coordonnées des professionnels de santé les prenant en charge, les caractéristiques et le résultat du test réalisé», mais ne contenaient «aucune autre donnée médicale».
L’AP-HP avait porté plainte auprès du procureur de Paris et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait ouvert une enquête.