FootballAvant le derby lausannois, Ludovic Magnin se trouvait à l’hôpital
Hospitalisé une première fois jeudi soir, puis de nouveau samedi matin, l’entraîneur du Lausanne-Sport a tout de même tenu son rang pour le derby face au SLO.
- par
- Florian Vaney
Ça s’appelle mener deux batailles en parallèle. À gauche, il y a la ligne sportive, sur laquelle navigue tant bien que mal Ludovic Magnin. Son Lausanne-Sport ne se trouve pas au fond du trou, mais il pourrait aller mieux. Pour symboliser cet état de fait, le derby de samedi: un match nul 2-2 venu se substituer à une victoire qui tendait les bras au LS. À droite, c’est la ligne personnelle. Qui rappelle que derrière les acteurs du grand show qu’est le football se trouvent avant tout des humains.
L’entraîneur vaudois a plutôt bien donné le change durant et après le derby, sans rien laisser transparaître ou presque. Il a dit sa frustration de ne pas avoir tué le match, il a expliqué clairement la raison de l’absence de son capitaine Olivier Custodio parmi le onze de base («Je ne change pas une équipe qui gagne» – le LS avait battu Lucerne avant la pause internationale sans lui), il a tenté une métaphore dont il a le secret avec la Coupe du monde de rugby pour expliquer pourquoi lui et ses hommes n’avaient pas ramené les trois points. Bref, du Ludovic Magnin.
Et puis, lancé sur le sujet, l’ancien international a laissé glisser un sourire fier sur son visage. «Je ne laisse pas tomber mon équipe.»
Le sujet, c’est que le coach du Lausanne-Sport vit des heures délicates et douloureuses depuis jeudi. «J’ai atterri une première fois à l’hôpital jeudi soir», détaille-t-il. Il ne s’embarrasse d’ailleurs pas une seconde de la situation. «J’ai des calculs rénaux. Voilà. Ce n’est pas grave, mais ça fait sacrément mal.» Ceux-ci lui ont laissé un «jour de repos» vendredi, comme pour mieux lui permettre d’ajuster les derniers détails avant le duel face au voisin stadiste. Et puis samedi matin, nouvelle alerte.
«J’ai passé ma journée à l’hôpital. Je n’en suis toujours pas débarrassé. Mais par chance, je suis suivi par de super médecins, qui ont accepté de faire un deal avec moi: me laisser partir assez vite pour que je puisse être sur le banc lors du match. Les joueurs se trouvent bien sûr au courant de ce qu’il se passe, et savent que je vais malheureusement devoir y retourner.» Quitte à passer un peu plus de temps sur la ligne de droite ces prochains jours.