EspagneUn trésor datant de l’époque romaine mis au jour grâce à un… blaireau
C’est l’animal, probablement en quête de nourriture, qui aurait déterré les pièces de monnaie dans une grotte. Au total, les archéologues en ont recensé 209, datant du IIIe au Ve siècle apr. J.-C.
![Plus de 200 pièces de monnaie vieilles de près de 2000 ans ont été découvertes dans la grotte de la Cuesta de Bercio, dans la région espagnole des Asturies. Plus de 200 pièces de monnaie vieilles de près de 2000 ans ont été découvertes dans la grotte de la Cuesta de Bercio, dans la région espagnole des Asturies.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/a51760f8-5b3b-41aa-ada9-078a004602de.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1960%2C1468&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=20a266caf9f80f4f5efd683395136e79)
Plus de 200 pièces de monnaie vieilles de près de 2000 ans ont été découvertes dans la grotte de la Cuesta de Bercio, dans la région espagnole des Asturies.
Consejería de cultura del principado de AsturiasUn trésor composé de quelque 200 pièces de monnaie de l’époque romaine a été découvert dans le nord-ouest de l’Espagne grâce aux efforts très probablement… d’un blaireau en quête de nourriture, ont indiqué des archéologues.
Cette découverte a été révélée fin décembre dans «Les cahiers de Préhistoire et d’archéologie de l’Université Autonome de Madrid», une revue périodique publiée par cette université madrilène.
La presse espagnole s’en est ensuite fait l’écho, un an après la terrible tempête de neige Filomena qui avait paralysé une grande partie du pays pendant dix jours début janvier 2021 et bouleversé un temps l’écosystème, obligeant certains animaux à s’aventurer plus loin de leur tanière pour trouver de la nourriture.
Selon l’article publié par les archéologues dans cette revue, c’est dans la grotte de la Cuesta de Bercio, à Grado, dans la région des Asturies, «qu’ont été trouvées les pièces de monnaie dans le sable probablement remué par un blaireau, au pied de son terrier». Un riverain les a aperçues et alerté les autorités. Un groupe de chercheurs et d’archéologues a alors fait le déplacement en avril pour mettre au jour le butin.
Originaires de Constantinople, Rome, Arles ou encore Lyon
«Il s’agit d’un ensemble de 209 pièces datant du IIIe au Ve siècle apr. J.-C.», venant «principalement du nord et de la Méditerranée orientale», d’Antioche, de Constantinople, de Thessalonique, de Rome, d’Arles, de Lyon mais aussi de Londres, détaille l’article.
Les chercheurs, qui estiment qu’il s’agit d’«une découverte exceptionnelle», suggèrent que ces pièces auraient pu être déposées là, en raison «d’un contexte d’instabilité politique» notamment lié à l’invasion des Suèves, un peuple germanique, dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique.