CinémaMylène Demongeot, vedette de Fantômas et de Camping est morte
Mannequin devenue actrice, elle triompha au cinéma, épousa le fils de Georges Simenon et fut une grande protectrice des animaux. Elle s’est éteinte à 87 ans.
- par
- Michel Pralong
La blondeur de Mylène Demongeot fit un triomphe au cinéma, où elle fut une rivale de son amie Brigitte Bardot. Le succès de films comme les «Fantômas» avec Louis de Funès et Jean Marais ou dans «Les trois mousquetaire» la rendit populaire. Elle n’arrêta jamais sa carrière mais connut un autre énorme triomphe populaire en 2008 en jouant Laurette Pic, la femme de Claude Brasseur dans «Camping».
Née le 29 septembre 1935 à Nice, d’un père français et d’une mère ukrainienne, (qui avait la nationalité russe à l’époque) Marie-Hélène Demongeot se met au piano puis s’inscrit au cours Simon d’art dramatique après que sa famille s’installe à Paris en 1948. À 18 ans, elle pose pour le photographe Henry Coste qu’elle épousera et c’est l’un de ces clichés qui lui vaudra d’être engagée pour jouer aux côtés d’Yves Montand dans «Les sorcières de Salem». Elle a 21 ans et connaît déjà la gloire.
Elle se démarque de son amie Brigitte Bardot en jouant des emplois très différents. Elle joue dans l’adaptation du roman de Françoise Sagan «Bonjour tristesse», aux côtés de David Niven et de Jean Seberg, elle fait une remarquable Milady dans «Les trois mousquetaires» en 1961, et connaît un triomphe populaire dans la série des «Fantrômas» dès 1964 aux côtés de Louis de Funès et de Jean Marais.
Elle rencontre et épouse en 1966 le réalisateur Marc Simenon, fils de l’écrivain Georges Simenon, pour qui elle mettra un peu sa carrière entre parenthèses pour l’aider dans ses productions, mais apparaît toujours dans presque un film par an. En 1986, on la voit dans «Tenue de soirée» de Bertrand Blier ou dans «36 quai des Orfèvres» en 2003. Mais il faut attendre 2008 et le triomphe de «Camping» pour que le public la redécouvre vraiment. Son dernier film est sorti cette année, il s’agit de «Maison de retraite».
Depuis la mort de son mari Marc Simenon dans un accident en 1999, elle a partagé son temps entre l’écriture, notamment autobiographique et ses actions en faveur des animaux, comme son amie BB ou contre les mines antipersonnel. Elle fut flouée de deux millions d’euros par son gestionnaire des comptes, affaire dont se saisit la justice en 2012.
Femme attachante, pleine d’humour, qui participa notamment à l’émission «Les grosses têtes», mais femme de caractère également, qui menait ses combats avec acharnement, Mylène Demongeot s’est éteinte ce jeudi 1er décembre en début d’après-midi dans un hôpital parisien des suites d’une longue maladie, a précisé son attachée de presse.