FootballLa Fontenette rappelle des beaux souvenirs au FC Bâle
Philippe Hertig a vécu des montées en LNA tant avec les Rhénans qu’avec Étoile Carouge. Avant l’affiche de Coupe de Suisse de mercredi (19h00), il ravive ces moments glorieux.
- par
- Valentin Schnorhk
Le grand FC Bâle marchera sur ses propres traces mercredi soir à la Fontenette. L’enceinte carougeoise ne lui est pas inconnue, mais il faut noter que les Rhénans n’y ont pas remis les pieds depuis 2001, lors d’un match de Coupe de Suisse, qu’ils avaient remporté 9-8 aux tirs au but. Gérard Castella était l’entraîneur d’Étoile Carouge, Hakan Yakin avait marqué pour les Rhénans et Anthony Braizat avait rayonné pour les Stelliens. Vingt ans plus tard, les noms sont familiers, mais il ne restera plus personne pour faire vivre une telle affiche mercredi soir (19h00) en 8es de finale de la Coupe de Suisse.
Et pourtant, Étoile Carouge-Bâle est une rencontre marquante. Surtout pour qui suit le FCB. «D’une certaine manière, nous avons contribué à poser la première petite pierre de ce que sera Bâle par la suite», s’amuse Philippe Hertig. Référence à ce jour de mai 1994, où les Rhénans entraînés par un certain Didi Andrey validaient leur retour en Ligue nationale A, après des années tumultueuses tant sur le plan sportif que financier. Ce jour-là, à la Fontenette, Hertig portait les couleurs Rotblau. Le Luxembourgeois Roby Langers avait marqué pour le Carouge (dirigé par Michel Pont), alors que Dario Zuffi (père du Sédunois Luca) avait inscrit le but égalisateur, synonyme de promotion. Et de grande fête.
«Avec le temps, les souvenirs s’estompent, s’excuse presque Hertig. Mais sur le retour, je me souviens que nous avions été «douchés» sur le tarmac de l’aéroport par les camions de secours. Et je crois que nous avions filé directement au balcon de la Barfüsserplatz fêter avec les supporters.» La suite est connue. Bâle s’installera définitivement dans l’élite du football suisse, jusqu’à enchaîner les titres quelques années plus tard. L’histoire n’a pas besoin d’être refaite.
Un penalty inscrit avec Carouge
Mais le succès n’a en revanche pas été immédiat. Et Étoile Carouge et Bâle se sont recroisés depuis. À quatre reprises, lors de la saison 1997-98 donc. Et cette fois, Philippe Hertig était dans l’autre camp. Car trois ans après avoir été acteur de la promotion bâloise en LNA, il fit aussi partie de celle des Carougeois. «Je me rappelle d’un penalty marqué face à mon pote Stefan Huber, alors que nous avions de la peine à décrocher notre première victoire, se revoit l’ex-international aux 3 sélections. C’était un petit déclic» Le club de la cité sarde l’avait emporté 2-1 à domicile. Pas de quoi empêcher toutefois de passer par le tour de Promotion/Relégation au printemps. Étoile Carouge tombera, Bâle se maintiendra et les deux formations ne se croiseront donc qu’une seule fois à nouveau, trois ans plus tard.
Philippe Hertig sera de retour à la Fontenette pour cette affiche de Coupe. «Nous avons créé un groupe de soutien pour la formation carougeoise avec d’autres anciens de ma génération», explique-t-il. Mais un rescapé de l’époque sera toujours acteur mercredi soir: Thierry Cotting, l’entraîneur carougeois, de retour au club pour la cinquième fois cette saison. Il avait déjà été le technicien artisan de la montée en 1997, étant sur le banc pour les premières affiches de la saison suivante. Il peut témoigner d’avoir déjà vécu un Carouge-Bâle: «Nous étions allés à Bâle et le Blick avait titré «Maurizio Gaudino gagne autant que tout l’effectif carougeois», se marre-t-il. Je crois qu’on peut refaire le même papier avec tous les joueurs désormais.» Les années n’ont fait qu’accroître l’écart. Qu’il s’agira de combler mercredi.