Hong Kong – Jimmy Lai et deux autres militants pro-démocratie plaident non coupable

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Hong KongJimmy Lai et deux autres militants pro-démocratie plaident non coupable

Le magnat de la presse, une avocate et une ex-journaliste, tous critiques du régime de Pékin, sont jugés pour avoir participé à une veillée en mémoire de la répression de Tian’anmen.

Les trois accusés avaient participé en juin 2020 à une veillée en mémoire de la répression de Tian’anmen (photo). La justice chinoise estime qu’ils se sont rendus coupables d’incitation et participation à un rassemblement illégal.

Les trois accusés avaient participé en juin 2020 à une veillée en mémoire de la répression de Tian’anmen (photo). La justice chinoise estime qu’ils se sont rendus coupables d’incitation et participation à un rassemblement illégal.

AFP

Trois figures du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, parmi lesquelles le magnat de la presse Jimmy Lai, ont plaidé lundi non coupable pour avoir participé l’an passé à une veillée interdite en mémoire de la répression de Tian’anmen.

Les trois militants – Jimmy Lai, l’avocate Chow Hang-tung et l’ex-journaliste Gwyneth Ho – seront les seuls à faire l’objet d’un véritable procès. La vingtaine d’autres militants et responsables politiques pro-démocratie, poursuivis pour les mêmes faits, ont tous plaidé coupable d’incitation et participation à un rassemblement illégal.

«Je comprends chacun de vos mots mais je ne comprends pas en quoi cela constitue un crime», a déclaré à la Cour Chow Hang-tung. «Le deuil n’est pas un crime. Je plaide non coupable», a lancé l’avocate.

Commémoration symbole des libertés politiques d’autrefois

Depuis plus de trois décennies, chaque 4 juin, des dizaines de milliers de personnes se réunissaient dans le Parc Victoria, pour participer à ces veillées en commémoration de la sanglante répression en 1989 de la place Tian’anmen en Chine.

Ces rassemblements, au cours desquels étaient scandés des slogans en faveur de la démocratie en Chine, étaient devenus l’un des symboles des libertés politiques dont jouissait le territoire semi-autonome. Les deux dernières veillées ont été interdites à Hong Kong, les autorités invoquant l’épidémie de Covid-19 et des menaces en matière de sécurité.

Cinq autres prévenus, qui comparaissaient également lundi, ont plaidé coupable pour avoir «incité, organisé et participé à un rassemblement non autorisé».

De six à dix mois de prison

Il y a quelques mois, seize responsables politiques et militants, parmi lesquels Joshua Wong, le visage le plus connu de la contestation hongkongaise, avaient été condamnés à des peines de six à dix mois d’emprisonnement pour leur participation en 2020 à cette veillée. D’autres avaient été condamnés à des peines avec sursis.

Les opposants voient dans ces poursuites judiciaires et l’interdiction de ces veillées la manière dont la Chine est en train d’imprimer sa marque autoritaire sur Hong Kong, après les immenses et souvent violentes manifestations pro-démocratie de 2019.

En juin 2020, Pékin a imposé au centre financier une vaste loi sur la sécurité nationale visant notamment à criminaliser toute dissidence. Plus de 70 personnes ont été inculpées en vertu de cette législation draconienne, et plus de 140 ont été arrêtées, parmi eux Jimmy Lai, Chow Hang-tung et Gwyneth Ho. Ces crimes sont passibles de la prison à perpétuité.

(AFP)

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