Disparition d’Estelle MouzinInterruption de la campagne de fouilles dans les Ardennes
Les recherches pour tenter de retrouver le corps de la fillette, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret, ont été stoppées par la gendarmerie française vendredi.
Les fouilles menées depuis lundi dans les Ardennes pour tenter de retrouver le corps d’Estelle Mouzin, victime présumée de Michel Fourniret en 2003, ont été interrompues vendredi, les enquêteurs se réunissant à la gendarmerie de Sedan, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et d’un avocat.
«Le site est libéré»
Sur le site d’Issancourt-et-Rumel, désigné comme lieu de l’inhumation d’Estelle Mouzin par Monique Olivier, l’ex-compagne du tueur en série, «les fouilles sont bien terminées pour cette semaine (...) le site est libéré, les gendarmes mobiles partis», a indiqué la gendarmerie.
Le dispositif policier entourant cette septième opération de recherches du corps de la fillette menée depuis juin 2020 avait été levé jeudi soir, et l’accès à la zone fouillée, en bordure d’un bois communal restait ouvert vendredi matin, a constaté une journaliste de l’AFP.
«Tout le monde est à la gendarmerie de Sedan», à une quinzaine de km, a indiqué à l’AFP l’avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes.
«Ne pas forcer des aveux»
Monique Olivier y avait été conduite pour un dernier interrogatoire à la conclusion infructueuse d’une précédente campagne de fouilles pour tenter de retrouver le corps de la fillette, enlevée à neuf ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).
«Comme les autres jours, on n’a pas trouvé (...) Ça commence à se tendre un peu, c’est normal», avait affirmé jeudi Me Richard Delgenes, après une mise en cause de la bonne volonté de sa cliente par l’avocat de la famille, Me Didier Seban.
«Attention à ne pas essayer de forcer à tout prix des aveux, des éléments qu’elle n’aurait pas parce qu’on n’aurait pas fait plus tôt ce qu’il y avait à faire», avait-il ajouté.
Co-auteure des crimes
Monique Olivier «est la co-auteure avec Michel Fourniret des crimes qu’on connaît et donc, tout en promettant qu’elle fait tout, qu’elle veut nous aider, il y a des secrets qu’elle ne veut pas livrer», avait affirmé la veille Me Seban.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret -- mort à Paris le 10 mai à 79 ans -- avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant.
Monique Olivier avait pour sa part affirmé en avril l’avoir accompagné à Issancourt-et-Rumel pour le laisser enfouir le corps, a proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon elle, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle.