Crise ukrainienne – Minsk prêt à accueillir des armes nucléaires en cas de menace occidentale

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Crise ukrainienneMinsk prêt à accueillir des armes nucléaires en cas de menace occidentale

Après avoir modifié la Constitution en ce sens, le président biélorusse a dit que si les Occidentaux prenaient des «mesures stupides», il accueillerait volontiers un «arsenal nucléaire prometteur».

Alexandre Loukachenko se dit prêt à tout pour défendre son territoire.

Alexandre Loukachenko se dit prêt à tout pour défendre son territoire.

via REUTERS

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de Moscou, a affirmé jeudi que son pays serait prêt à accueillir des «armes nucléaires» en cas de menace de la part des Occidentaux, en pleine crise sur l’Ukraine. «Si nécessaire, nous déploierons non seulement des armes nucléaires, mais aussi des armes supernucléaires, des armes prometteuses, afin de défendre notre territoire», a-t-il déclaré.

«S’il n’y avait pas de menaces de pays inamicaux envers la Biélorussie, il n’y aurait pas besoin d’armes nucléaires ici pendant cent ans!»

Alexandre Loukachenko, président biélorusse

Cela pourrait être le cas si des «mesures stupides» étaient prises par les «rivaux et adversaires» de la Biélorussie, alliée de la Russie dans sa crise avec les Occidentaux au sujet de l’Ukraine, a déclaré Alexandre Loukachenko. «S’il n’y avait pas de menaces de pays inamicaux envers la Biélorussie, il n’y aurait pas besoin d’armes nucléaires ici pendant cent ans!»

Référendum à la fin du mois

Après la dislocation de l’URSS, en 1991, la Biélorussie, comme d’autres ex-républiques soviétiques, avait renoncé aux armes nucléaires déployées sur son territoire sous pression américaine et accepté de les restituer à la Russie.

La Constitution biélorusse prévoyait alors que le pays reste une «zone sans nucléaire». Cet article a cependant été remplacé dans la nouvelle version de la loi fondamentale, proposée par Alexandre Loukachenko et sur laquelle les Biélorusses devront se prononcer par référendum le 27 février. Cet article serait remplacé par un article «excluant l’agression militaire depuis le territoire» biélorusse.

Les États-Unis se sont alarmés de cette réforme, qui pourrait permettre l’implantation d’armes nucléaires russes en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine et de la Pologne. Depuis fin 2021, la Russie a déployé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion et provoquant la pire crise avec les Occidentaux depuis la guerre froide.

Enfin, Alexandre Loukachenko est attendu en Russie vendredi, pour des pourparlers avec son homologue et allié Vladimir Poutine.

(AFP)

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