Climat: Le Premier ministre britannique se rendra bien à la COP27

Publié

ClimatLe Premier ministre britannique se rendra bien à la COP27

Alors qu’il avait annoncé ne pas se rendre à la conférence sur le climat, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a fait volte-face, mercredi.

Rishi Sunak a succédé récemment à Liz Truss.

Rishi Sunak a succédé récemment à Liz Truss.

AFP

Le chef du gouvernement britannique Rishi Sunak a annoncé, mercredi, qu’il se rendrait finalement à la COP27, une volte-face mieux accueillie sur le fond que sur la forme pour le dirigeant conservateur, qui a déjà plusieurs fers au feu sur le front intérieur.

«Il n’y a pas de prospérité à long terme sans action sur le changement climatique. Il n’y a pas de sécurité énergétique sans investir dans les renouvelables. C’est pourquoi j’assisterai à la @COP27 la semaine prochaine: pour que l’héritage de Glasgow se traduise par un avenir sûr et durable», a tweeté le dirigeant conservateur de 42 ans.

Il avait refusé dans un premier temps

Rishi Sunak, dont le pays avait accueilli la COP26 l’an dernier, avait d’abord affirmé qu’il n’irait pas à la conférence climat, justifiant son absence par «des engagements pressants» au Royaume-Uni. Au premier rang se trouve la préparation de la présentation du budget le 17 novembre, très attendu après plusieurs semaines de tempête financière, provoquée par les annonces économiques de sa prédécesseure Liz Truss, restée seulement 49 jours au pouvoir.

Rishi Sunak est également secoué par son choix polémique de renommer à la tête du ministère de l’Intérieur la très à droite Suella Braverman, six jours seulement après sa démission – sous Liz Truss – pour avoir indument partagé des documents officiels depuis une adresse e-mail privée.

«Faux pas embarrassant»

Lors de la séance de questions au Parlement, sa deuxième depuis son arrivée au pouvoir, Rishi Sunak a défendu sa ministre, dont l’opposition demande le départ: «Elle fait son travail, en s’attaquant à la délinquance, défendant nos frontières».

L’absence du nouveau dirigeant britannique à la COP27, où sont attendus Joe Biden et le président brésilien élu Luiz Inacio Lula da Silva, apparaissait d’autant plus embarrassante politiquement que l’ex-Premier ministre Boris Johnson avait confirmé mardi qu’il s’y rendrait.

«Bonne décision»

Après une accumulation de critiques, venant notamment du négociateur britannique sur le climat Alok Sharma, Downing Street avait semblé peu à peu préparer le terrain à un revirement. «Bonne décision. Nous avons tous besoin du leadership du Royaume-Uni sur le climat», a réagi sur Twitter le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney.

«Heureuse» de cette volte-face, la députée verte Caroline Lucas a étrillé «un faux pas embarrassant sur la scène mondiale». «Que ça lui serve de leçon», a-t-elle tweeté. Le chef du Labour Keir Starmer a quant à lui estimé que «céder aux critiques n’est pas diriger».

Le roi n’ira pas

Malgré le revirement du Premier ministre, le roi Charles III, connu pour son engagement de longue date pour l’environnement, ne s’y rendra pas. Il y a un «accord unanime» avec le gouvernement, a déclaré un porte-parole du palais de Buckingham.

Ce n’est que vendredi dernier que Downing Street a publiquement admis que le souverain ne ferait pas le déplacement, plusieurs jours après que la presse a affirmé que Liz Truss s’était opposée à la participation du roi. «Comme c’est la pratique, l’avis du gouvernement a été sollicité et fourni sous un précédent Premier ministre et il a été convenu unanimement que ce ne serait pas la bonne occasion pour le roi Charles de s’y rendre en personne», avait déclaré une porte-parole du Premier ministre.

Ce vendredi, le roi organise une réception au palais de Buckingham, réunissant 200 chefs d’entreprise, décideurs et ONG «pour marquer la fin de la présidence britannique de la COP26 et regarder vers le sommet de la COP27», selon ses services. L’envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, y est notamment attendu.

(AFP)

Ton opinion

0 commentaires