Rescapée de la guerre en Ukraine, la jeune «Kaira» est réfugiée en France

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Guerre en UkraineRescapée de la guerre en Ukraine, la jeune «Kiara» est réfugiée en France

La petite panthère noire de six mois a trouvé place dans un refuge pour animaux sauvages de la Loire, où elle récupère doucement après avoir échappé à un trafic d’animaux exotiques.

«Kiara» est née en Ukraine pendant la guerre. Elle était détenue illégalement par un particulier qui l’avait abandonnée pour fuir les combats.

«Kiara» est née en Ukraine pendant la guerre. Elle était détenue illégalement par un particulier qui l’avait abandonnée pour fuir les combats.

AFP

«Kiara», une petite panthère noire de six mois, a trouvé place dans un refuge pour animaux sauvages de la Loire, où elle récupère doucement après avoir échappé au trafic d’animaux exotiques dans une Ukraine en guerre.

Cette panthère a eu «un parcours de vie assez dramatique puisqu’elle est née en Ukraine pendant la guerre. Donc elle a connu déjà les bombardements. Elle est née sur place et était détenue illégalement par un particulier», explique Jean-Christophe Gérard, vétérinaire au parc animalier de Saint-Martin-la-Plaine (Loire) devant la cage de l’animal.

Le chemin de l’exil l’a menée en Pologne puis dans la Loire

La panthère aux yeux vert clair et au poil luisant n’avait que quelques semaines lorsqu’elle a été remise à Kiev au Wild Animal Rescue Center, une organisation de sauvetage de la faune. Auparavant, son propriétaire s’était enfui sous les bombardements, abandonnant l’animal, explique Jean-Christophe Gérard.

L’organisation a alors contacté le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui l’a placée dans un zoo de Poznan, en Pologne, où elle est restée quelques semaines pour recevoir des soins et se remettre de son long voyage depuis l’Ukraine.

Puis Tonga Terre d’Accueil, refuge pour animaux sauvages saisis ou abandonnés, a recueilli Kiara le 23 décembre dans son centre proche de l’Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. L’équipe y accueille des animaux sauvages «exploités et maltraités» et prend soin d’eux tout en cherchant une structure d’accueil permanente.

Bientôt elle va être présentée à une panthère avec qui grandir

Keira passe beaucoup de temps nichée dans un coin de sa cage et ne mange que lorsqu’elle est seule. «On va la laisser tranquille un petit peu, le temps qu’elle s’habitue parce qu’on le voit, c’est un bébé. Elle a connu beaucoup d’événements, des changements de personnes qui s’occupaient d’elle. Donc tout ça, c’est très traumatisant pour des animaux qui malgré tout, même s’ils sont nés en Europe, restent des animaux à l’instinct sauvage. Il faut qu’on la laisse se poser, qu’elle s’habitue à nous, qu’elle s’habitue à son nouvel environnement», explique le vétérinaire, qui parvient, de temps à autre, à jouer avec elle à travers les fines grilles de sa cage.

«Après cette période d’adaptation, on va la présenter à une autre petite panthère pour qu’elles puissent vivre ensemble, grandir ensemble, jouer ensemble, vivre leur vie de panthère. Ensuite on travaillera sur son placement»: «On espère qu’elle partira dans un avenir proche» pour «vivre une vie tranquille dans un endroit qui pourra répondre à ses besoins», poursuit Jean-Christophe Gérard.

Depuis le début de la guerre en février 2022, IFAW affirme avoir aidé «d’innombrables animaux sauvages d’Ukraine» en fournissant une aide d’urgence, en achetant de la nourriture pour animaux, comme du lait maternisé pour félins, et en travaillant avec des partenaires pour faciliter les évacuations, lorsque cela est possible.

(AFP)

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