Hockey sur glaceSimon Le Coultre: «C’est à notre tour de gagner»
Le défenseur de Genève-Servette, qui accueille ce mardi soir le Lausanne HC, espère enfin venir à bout du rival lémanique cette saison.
- par
- Simon Meier
Simon Le Coultre, quatre matches au programme dont deux derbies: la semaine est alléchante pour Genève, non?
Oui, c’est clair que nous, on veut toujours jouer. On va un peu moins s’entraîner, mais il va falloir aussi gérer tous les aspects autour des matches: préparation, récupération, soins des petits bobos s’il y en a. C’est un peu comme si on commençait des play-off en Amérique du Nord, avec deux «back to back». A nous d’être prêts pour enchaîner, sachant qu’on a l’avantage de jouer trois fois à la maison, ce qui facilite les choses après les matches, en termes de logistique et de repos.
L’équipe semble désormais en pleine confiance. Comment cela se concrétise-t-il pour vous, sur la glace?
C’est un ensemble, qui vient de tout le monde. Depuis que Jan (ndlr: Cadieux, l’entraîneur) est en place, on a réussi à monter l’intensité d’un bon cran aux entraînements, ce qui nous facilite la vie en match. On panique moins, on est moins essoufflés, on a plus de rythme qu’en début de saison. Maintenant, derrière, on n’a plus peur de faire l’erreur qui va coûter un goal, parce qu’on sait que si ça arrive, toute l’équipe se mobilisera ensuite pour revenir.
Est-ce comme si tout rigolait?
Je ne dirais pas que tout rigole, on a travaillé dur pour en arriver là. A nous de ne pas nous relâcher, on sait que les matches continueront à être compliqués.
Comment faire pour battre enfin Lausanne cette saison, après trois derbies perdus?
On va vouloir commencer très fort dès le début, comme nous l’avons fait lors de nos trois matches la semaine dernière. Ensuite, il faudra maintenir l’intensité, essayer de les essouffler et capitaliser sur nos occasions.
Dans cet enchaînement de matches, la notion de derby lémanique existe-t-elle encore?
Oui. Pour l’instant, on ne regarde pas au-delà de ce rendez-vous contre Lausanne. Les histoires avec mon statut de Vaudois de souche qui joue à Genève, vu que j’en suis à ma troisième saison, c’est du passé. On peut presque dire que c’est devenu la routine.
Et les multiples mouvements de joueurs entre les deux clubs, ajoutent-ils du piment?
Je ne sais pas si ça intensifie la rivalité. Mais que ce soit chez eux ou chez nous, les joueurs qui ont changé de club veulent montrer à leurs anciens dirigeants qu’ils ont fait le mauvais choix. Cela les regarde eux. Nous, en tant qu’équipe, on sait que c’est le derby. On en a déjà perdu trois cette saison et on doit réagir. C’est à notre tour de gagner.
Au niveau des portables, ça chauffe?
Non, pas pour moi. Oui, j’ai des amis là-bas, mais avant les matches, on se laisse tranquilles. Pendant les matches, il n’y a plus d’amitié et après, tout est oublié.
Avez-vous une explication concrète à ces trois défaites contre le LHC?
Non, à part peut-être notre début de saison très compliqué. Lors du dernier derby, c’était notre premier «back to back» d’après la quarantaine et on les avait pas mal tenus. A nous de mettre les occasions au fond et tout ira bien. On a vraiment envie d’inverser la tendance, c’est clair et net. C’est le derby du lac, et ça fait toujours marrer les spectateurs de savoir à qui il appartient, ce lac. Moi, suivant à qui j’en parle, je ne l’appelle pas toujours de la même manière.