IranLe président promet une enquête après la mort d’une jeune femme
Le président iranien a annoncé que la mort de la jeune femme suite à son interpellation par la police ferait l’objet d’une «enquête». Depuis le décès de Masha Amini, des manifestations ont embrasé le pays et au moins 17 personnes sont déjà mortes lors des affrontements avec la police.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé jeudi que la mort d’une jeune femme, qui a provoqué des manifestations en Iran, ferait l’objet d’une «enquête», mais a dénoncé l’hypocrisie des puissances occidentales.
«Soyez rassurés, une enquête sera certainement ouverte», a-t-il déclaré à des journalistes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, tout en indiquant que le rapport du médecin légiste n’avait pas fait état d’abus de la part de la police, ce que contestent les manifestants. «Mais je ne veux pas en tirer trop rapidement de conclusion», a-t-il dit.
«Si l’une des parties a commis des torts, cela doit certainement faire l’objet d’une enquête», a assuré le président iranien en disant avoir «pris contact avec la famille de la défunte» et de lui avoir promis «d’enquêter assidûment sur l’incident». Des manifestations, au cours desquelles au moins 17 personnes sont mortes selon le bilan d’un média d’État, ont éclaté en Iran depuis que les autorités ont annoncé le 16 septembre le décès de Mahsa Amini, 22 ans.
Raïssi dénonce «deux poids, deux mesures»
Elle avait été arrêtée pour «port de vêtements inappropriés» par la police des mœurs, chargée de faire respecter le code vestimentaire strict dans la République islamique.
Sa mort a suscité des condamnations internationales. Pour leur part, les États-Unis ont annoncé jeudi des sanctions économiques visant la police des mœurs iranienne et plusieurs responsables de la sécurité pour les «violences contre les manifestants», ainsi que pour le sort de Mahsa Amini.
«Pourquoi ne pas appeler à la même chose pour ceux et celles qui perdent leurs vies aux mains des forces de l’ordre à travers l’Occident – Europe, Amérique du Nord, les États-Unis» s’est encore interrogé le président iranien dénonçant l’hypocrisie de l’Occident. Dans son discours mercredi devant l’Assemblée générale de l’ONU, il avait déjà accusé l’Occident d’avoir «deux poids, deux mesures» concernant les droits des femmes.